La CEDEAO s’est opposée la durée de la transition, fixée à 36 mois par le CNRD, en Guinée. Elle a aussi annoncé le choix sur l’ancien président béninois Boni Yayi en qualité du médiateur, en remplacement du ghanéen Ibn Chambas. C’était au cours du 61e sommet ordinaire tenu hier dimanche, à Accra.
Ce lundi, le gouvernement guinéen, à travers son porte-parole, s’est prononcé sur ces décisions de l’institution sous régionale. Ousmane Gaoual Diallo a dit que le pouvoir de Conakry a pris acte de la résolution qui a sanctionnée cette rencontre des chefs de l’Etat.
«Nous avons noté le fait que les échanges et le dialogue qu’on a maintenus avec la CEDEAO aient pu permettre aux uns et aux autres de mieux s’approprier le contexte guinéen et de l’intégrer dans leurs décisions, et ça c’est quelque chose d’important. Et c’est pour ça que le gouvernement est résolu aussi à maintenir cette communication jusqu’à ce que les divergences soient aplanies pour permettre à la CEDEAO d’accompagner la Guinée, pour sortir de cette situation de transition dans le meilleur des cas possible, pour ne pas que ce pays fondateur de cette organisation sous régionale puisse continuer à maintenir un faux bras de fer», a répondu le porte-parole du gouvernement.
«Nous nous réjouissons de cela et continuerons à user de pédagogie, d’explication et de transparence pour permettre d’accompagner cette avancée. C’est vrai qu’aujourd’hui, il y a un petit blocage quant à la durée de la transition, mais nous apporterons les éléments d’éclaircissements nécessaires pour permettre de comprendre que cette durée n’est pas hasardeuse et superflue, qu’elle est conçue sur des éléments partagés par l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile du pays, qu’il y’a une nécessité urgente de refonder notre fichier électoral», dira-t-il ensuite, sur les ondes de la radio Espace.
Ousmane Gaoual a souligné également : «Rien que cette exigence qui n’est pas commun avec ceux du Mali et du Burkina, prouve que les Guinéens ont tout intérêt à avancer dans ce cadre-là, et une fois que les explications seront apportées, je suis sûr que les lignes vont bouger dans le sens de l’adoption de la durée. Dans tous les cas, nous sommes ouverts à cela et nous continuerons le dialogue avec l’instance sous régionale pour permettre de mieux expliquer la position des autorités guinéennes.»