Au terme de la 61ème session extraordinaire de la CEDEAO tenue ce dimanche 3 juillet 2022 à Accra au Ghana, les Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO n’ont pas pris des nouvelles sanctions contre la junte au pouvoir en Guinée. Dorah Aboubacar Koita, président de la jeunesse CEDEAO Guinée, salue cette nouvelle qui permettra à la Guinée de poursuivre tranquillement la conduite de sa transition amorcée le 5 septembre.
“Ce qui nous réjouit, c’est le fait que des nouvelles sanctions n’ont pas été prises contre la Guinée. Ça, c’est une bonne nouvelle”, estime l’activiste de la société civile.
Concernant le chronogramme de la transition, les membres de l’institution sous-régionale ont estimé que la durée de 36 mois proposés par le CNRD est longue. “Par rapport à la durée de la transition, nous saluons la décision de la CEDEAO. Nous, nous avons toujours dit que nous n’avons pas besoin de 36 mois comme durée de la transition en Guinée “, rappelle Dorah Aboubacar Koita.
Près d’un an après la prise du pouvoir par l’armée, la position de CEDEAO n’a pratiquement pas évolué concernant la Guinée. Ce qui selon Koita, doit amener les autorités de la transition à désormais reconsidérer leur position: “Le message n’a pas changé. Nous devons privilégier l’intérêt national. Et pour cela, chaque acteur a un rôle à jouer. Nous devons nous retrouver pour discuter comment sortir de cette situation”.
Ce qui a sauvé la Guinée pour ne pas subir des nouvelles sanctions au terme du sommet du dimanche, c’est naturellement, de l’avis de plusieurs observateurs, la nouvelle plateforme de dialogue ouverte par Mohamed Béavogui. Dorah Aboubacar Koita comprend l’idée, mais appelle le Premier ministre à beaucoup plus de clarté dans sa démarche de dialogue: “Sinon, quelle est l’opportunité de déposer des mémorandum? Parce que le souci est depuis que les acteurs ont commencé à déposer des mémorandums, il n’y a jamais eu de retour pour dire voici ce qu’on va faire”.