Suite à l’expiration de sa trêve d’environ 10 jours, accordée au CNRD pour l’ouverture d’un cadre de dialogue, le FNDC a exprimé sa déception face à ce qu’il qualifie d’un manque de volonté politique des autorités actuelles de la transition.
Cette position, certains activistes de la société civile ont du mal à la comprendre. C’est le cas du président du conseil national des organisations de la société civile qui dénonce une position ‘’radicale’’ du Front anti-troisième mandat face à la junte au pouvoir.
Gabriel Haba pour sa part pense plutôt que le gouvernement de Mohamed Béavogui est animé des bonnes intentions pour dialoguer avec les forces vives de la nation.
«Il faut faire comprendre dans un premier temps, que le fait pour le gouvernement d’ouvrir un dialogue est un acte à saluer. Parce que ce qui n’a pas pu être obtenu autour de la table ne peut pas être obtenu dans la rue. Je suis très optimiste, mais au regard de ce que j’ai vu la dernière fois, je pense que le gouvernement a une bonne volonté d’aller au dialogue», a dit cet activiste de la société civile.
Gabriel Haba a rappelé ainsi les nombreuses pertes enregistrées lors des différentes manifestations organisées, pendant les 10 ans de règne d’Alpha Condé.
«Quand on pense un peu dans un passé récent, la Guinée à travers les rues a perdu beaucoup de ses filles et fils et quand il y a des manifestations, c’est la Guinée qui perd, personne ne gagne et quand la Guinée perd nous perdons tous.»
Contrairement à certaines coalitions et partis politiques qui disent n’est plus être disposés à déposer des mémorandums tel que voulu par le premier ministre, le président du CNOSCG, lui pense que les acteurs doivent accepter de déposer ces documents.
Par ailleurs, il a rappelé aux acteurs concernés, qu’il n’est pas ‘’intelligent’’ d’aller au dialogue avec des préalables :
«On vient au dialogue, animé des principes républicains. Mais très malheureusement, certains sont venus avec des préalables comme quoi il faut libérer tous ceux qui sont détenus par la CRIEF. Si par le passé le dialogue a servi à instrumentaliser justice, cette fois-ci nous sommes dans la refondation, nous allons refuser cela, nous devons être des républicains des gens qui vont penser à l’avenir de ce pays.»
Gabriel Haba ne partage pas et ne comprend d’ailleurs pas également la position du FNDC et certains leaders politiques, qui affirment que le cadre de dialogue lancé par Mohamed Béavogui manque de crédibilité.
Selon lui, toutes les structures de l’administration, les organes de la transition et les partenaires de la Guinée étaient représentés à cette rencontre.
«Il n’y a pas un cadre plus crédible que ce que nous avons vu la dernière fois. Il ne faut pas qu’on est des ambitions personnelles, mettre ça au-dessus de l’intérêt général», conclut-il.