«La Guinée a besoin de réconciliation, mais il faut qu’il y ait la vérité. Il faut qu’on lise les pages sombres de notre histoire, pour pouvoir les tourner. La justice c’est d’abord la reconnaissance que le mal est un mal. En Guinée, nous avons un problème de discerner le mal du bien», a lancé le président de l’UFDG, ce vendredi à l’occasion de la levée des corps des 8 jeunes tués au mois de janvier dernier, au cours des séries de manifestations du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).
Comme à l’accoutumée, Cellou Dalein Diallo pense que c’est l’impunité « garantie » aux meurtriers qui encourage les tueries au cours des manifestations politiques.
« Je suis triste pour mon pays. Lorsqu’on sait que depuis qu’Alpha Condé est là, on a répété la même chose depuis 2011, pour enterrer 194 personnes. Des jeunes pour la plupart qui ont moins de 20 ans. Lorsqu’on sait que ces jeunes n’ont jamais eu droit à la justice, même pas la compassion du gouvernement. C’est plus que ce qui s’est passé au stade du 28 septembre, où il y a eu 157 morts en 2009. Aujourd’hui, nous sommes à près de 200 morts, des jeunes dont l’Etat devait assurer la sécurité. Ils ont été arrachés à l’affection de leurs familles, dans des circonstances que vous connaissez. Alpha Condé devait apporter sa compassion, il devait mettre les instruments nécessaires pour l’identification des auteurs et des commanditaires des crimes, afin que ceux-ci soient traduits devant les tribunaux, mais il a préféré garantir l’impunité aux criminels.»