Aliou Bah, économiste a fait une analyse sur les raisons probables de la hausse du prix du carburant à la pompe.
Il estime que le gouvernement a à travers cet acte en train de chercher un financement pour combler un déficit budgétaire non maîtrisée depuis les élections présidentielles de 2015. Aliou Bah affirme que l’Etat guinéen peut bien générer des ressources en créant d’autres sources de recettes.
L’augmentation du prix du carburant ne laisse personne indifférente. Acteurs de la société civile, citoyens, politiques et économistes apportent chacun son mot sur cette situation. Aliou Bah explique selon son entendement ce qui a motivé cette décision du gouvernement guinéen: “La réalité est que le gouvernement guinéen depuis 2015 n’arrive pas à financer son déficit à travers les recettes. Le seul volet sur lequel il s’appuie, c’est augmenter les taxes et les impôts et faire en sorte que les produits les plus consommés soient surtaxés notamment le pétrole. Tout cela dans le souci de résorber le déficit des dépenses publiques qu’il y’a eu après les présidentielles de 2015…”
Zakaria Koulibaly, le ministre des hydrocarbures a fait savoir que le gouvernement veut arrêter la subvention du carburant pour financer d’autres projets de développement. Un argument que conteste cet économiste: ” il y’a plusieurs paramètres par lesquels on peut agir et faire en sorte que l’économie se dynamise mais en ce moment il n’y a pas de croissance économique. Il n’y a que des contre-performances. Même ce sur quoi nous avons fait une programmation, on n’arrive pas à être assez rigoureux à la gestion des recettes budgétaires. Le problème n’est quelques fois pas lié à la faiblesse dss recettes, il est surtout lié à la qualité des dépenses…”
La Guinée est un pays n’inspire plus confiance pour les investisseurs étrangers, estime Aliou Bah: “Nous avons un président hautement politique, une administration pratiquement inefficace très lourde qui n’arrive pas à concevoir des projets. Nous n’avons pas de sécurité, pas d’infrastructures. Nous avons beaucoup de choses qui manquent en terme de préalables pour que nous soyons un pays qui peut développer une économie. Et si on n’est pas riche, on a forcément du mal a gérer la demande intérieure…”
Des organisations de la société civile et les syndicats ont déjà entamés des démarches à partir de ce 4 Juillet pour contester cette décision du gouvernement.