Ayant perdu son mari, Dr Bocar Marega, au Camp Boiro en 1969 alors qu’elle n’avez que 36 ans, Mme Maimouna Bâ Marega a dû s’enfuir clandestinement en Côte d’Ivoire en 1970. Elle vient de publier son tout premier livre “Mémoires d’une rescapée de la dictature de Sékou Touré”.
À l’occasion de la dédicace de son livre samedi 2 février 2019, Mme Maimouna a rappelé le contexte de lequel elle l’a écrit : “depuis 20ans, je voulais écrire, mais je n’ai pas eu le temps étant mère de 5 enfants ayant perdu mon mari à 36 ans, et il fallait faire bouillir la marmite. Donc, je me suis réservée à élever mes enfants et à préparer ma carrière“, a-t-elle souligné Mme Maimouna Bâ Marega
Parlant de l’ouvrage, Prof Djibril Tamsir Niane qui en est le préfacier a indiqué que “Dans la littérature de douleur produite par les Guinéens en vue de dénoncer et fustiger les crimes et atrocités perpétrés sous le règne de Sékou Touré, l’ouvrage de Maimouna Bâ Marega, Mémoires d’une rescapée de la dictature de Sékou Touré, occupera d’emblée d’emblée une place de choix. C’est d’abord l’œuvre d’une femme. Elle appartient à la première génération des jeunes filles qui ont fréquenté l’école française, première Bachelière guinéenne, elle suit un enseignement supérieur et sort diplômée de l’Université de Paris. C’est l’ouvre d’une intellectuelle qui a miraculeusement échappé au réseau compacte et insidieux mis en place par le régime guinéen, au lendemain même de l’indépendance“.
La directeur de L’Harmattan Guinée, Sansy Kaba Diakité a pris l’engagement de rendre le livre accessible dans toutes les librairies. “C’est un livre d’actualités. Je puis vous assurer qu’il sera disponible dans toutes les librairies de la Guinée pour que les citoyens comprennent ce qui s’est passé“, a-t-il déclaré avant d’inviter les guinéens à “écrire pour permettre à ce pays de se réconcilier avec lui-même”.
“Mémoires d’une rescapée de la dictature de Sékou Touré” est un livre de 200 pages édité par la maison d’édition ivoirienne, Nei Céda.