Depuis quelques semaines, les assistants contractuels de la 9e législature se plaignent du non paiement de leurs salaires et ce, depuis la dissolution de la 9e législature par le CNRD. Après plusieurs tentatives de médiation, ces 36 contractuels constitués en collectif, décident de monter au créneau en portant plainte contre Dr Mohamed Bérété, Secrétaire général de l’Assemblée nationale.
N’ayant cependant pas de contrat écrit, ces contractuels estiment tout de même relever de l’effectif des fonctionnaires parlementaires au même titre que les autres: «On a été recrutés sur la base des documents que nous avons fournis. Nous n’avons pas de contrat écrit parce que le contrat à la base n’est pas quelque chose d’écrit, il est avant tout verbal et l’article 121 de l’aliéna 1 et 5 le disent clairement. Nous, nous estimons qu’il y a bel et bien un contrat entre l’Assemblée ou le parlement et nous, à partir du moment où nous étions payés à 2 millions 100 mille gnf avec une prime de 1 million 500 mille gnf. Ils ne peuvent pas dire qu’il n’y avait pas de contrat parce qu’on avait nos ordinateurs et même des bureaux à notre disposition», explique Moustapha Kaba, assistant parlementaire membre du collectif.
D’après Moustapha Kaba, l’ancien président de l’Assemblée nationale comptait régulariser leurs situations après les vacances parlementaires: «Le président Amadou Damaro Camara voulait régulariser les choses. Ce qui a été décidé, parce que tous les contrats étaient établis. Ceux qui voulaient signer à durée indéterminée ou déterminée allaient le faire après les vacances. Notre contrat était pour cette législature. Nous avions une durée de 5 ans. Tant que les 5 années ne sont pas arrivées à terme, nous estimons qu’il y a bel et bien un contrat entre nous.»
Pour finir, l’assistant parlementaire lance un message aux nouvelles autorités: «Nous espérons, comme l’a décrit le président Mamadi Doumbouya, que la justice sera la boussole. Nous sommes déjà en contact avec le CNRD et son président. Nous aurons une issue favorable parce que ce sont nos droits que nous réclamons.»