Alors que Dr Mohamed Dioubaté, accusé d’avoir incendié la première effigie du président de la transition à Kankan, est décédé en prison dans des circonstances douteuses, le préfet Kandja Mara promet le même sort à toute personne qui tenterait de saboter la nouvelle effigie inaugurée le 2 octobre 2024, dans le quartier Banankoroda.

Dr Dioubaté avait été arrêté en septembre dernier, accusé d’avoir brûlé l’effigie du général Mamadi Doumbouya. Quelques jours après son arrestation, il a été retrouvé mort dans sa cellule, dans des conditions encore non élucidées.

Lors de l’inauguration de la nouvelle effigie du président de la transition, le Contrôleur général de Police Kandja Mara a lancé un avertissement clair à quiconque oserait tacher ou endommager le monument. Il a promis à ces individus un sort similaire à celui de l’auteur de l’incendie du premier monument.

« J’en viens au monument, le grand monument qui est là. En tant que préfet, représentant du pouvoir central en place, tout fauteur de troubles qui se lève pour brûler, marquer à la craie ou peindre le monument la nuit, s’il est attrapé, il partira de la même manière que l’autre. Allahou Akbar! Qu’il repose en paix! », a déclaré le Contrôleur général de Police Kandja Mara, en langue Maninka, révélant ainsi tacitement les circonstances de la mort de Dr Dioubaté.

Il convient de rappeler que le préfet Kandja Mara est un repris de justice qui avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis en novembre 2022 pour des « propos à caractère régionaliste et ségrégationniste » tenus via un système informatique.