L’atelier régional sur le déploiement du nouveau modèle de financement du Partenariat Mondial de l’Education (GPE) pour la Guinée, le Mali et la République Centrafricaine s’est ouvert ce mardi 2 mai 2023 à Conakry.
Durant trois jours (du 2 au 5 mai), les ministres maliens, centrafricains et guinéens en charge du système éducatif, ainsi que les partenaires techniques et financiers, vont échanger sur l’idée d’une amélioration de l’éducation dans ces trois pays. Selon le ministre guinéen de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Alpha Bacar Barry, cet atelier permettra des temps de discussion et d’échange sur le nouveau mécanisme et les points prioritaires pour chaque pays.
« Surtout, chacune des réformes essentielles que nous devrions apporter au niveau du système éducatif. Et ce nouveau modèle de financement ne vient pas perturber nos planifications nationales existantes, mais au contraire en renfort. C’est pour cela que vous voyez une mobilisation à la fois des partenaires techniques et financiers, mais aussi des ministres en charge de l’éducation de la République de Guinée », a-t-il indiqué.
Le ministre Barry soutient que cette rencontre permettra également à ces trois pays, à travers leurs ministres, de débattre et d’échanger entre les praticiens du secteur de l’éducation : « Je crois que ces rencontres vont permettre de trouver des solutions endogènes qui peuvent nous permettre en tant que pays africains de trouver nos propres solutions, avec la participation des partenaires techniques et financiers qui viendront pour faciliter la mise en œuvre de ces solutions identifiées », a-t-il indiqué.
Abordant dans le même sens, Dr Aboubacar Moukadas Nouré, ministre de l’éducation nationale de la République Centrafricaine, affirme que c’est un sentiment de joie de participer à ces échanges fructueux, où généralement les pays africains travaillent en vase clos : « C’est ce qui confirme justement la présence de tous les partenaires techniques qui nous appuient dans nos différentes interventions. Ce qui est une bonne chose. J’espère que cela va continuer pour le bien-être de notre système éducatif. En tout cas, je tiens à remercier les autorités guinéennes pour cette initiative d’avoir regroupé tous les responsables du secteur éducatif et les organisations de la société civile, à travers ces structures qui nous accompagnent, je veux parler de l’association des parents d’élèves, les mouvements syndicaux pour la quête de ces objectifs qui sont définis », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Félix Ackebo, représentant de l’UNICEF en Guinée et représentant résident des chefs de file pour le secteur de l’éducation en Guinée, a rassuré que « nous allons accompagner » le gouvernement guinéen dans sa politique visant à améliorer le système éducatif, de sorte que l’éducation soit un lieu d’apprentissage, mais aussi un lieu où l’enfant termine son cycle en sachant lire et écrire: « Comme on l’a dit à peu près en Guinée, 78 % des enfants finissent l’école primaire sans savoir lire ni écrire. Donc nous allons accompagner la Guinée dans la réflexion en termes techniques et apporter un appui financier pour changer ce paradigme. L’école est un lieu d’apprentissage où chaque enfant doit se sentir à l’aise. Nous ferons de notre mieux en Guinée et ailleurs avec les autres pays pour faire en sorte que cet objectif principal puisse être atteint et que l’école devienne un lieu d’apprentissage ».
C’est pourquoi cette rencontre vient, selon lui, à point nommé pour trois raisons: « La première raison est qu’elle (l’éducation) suit le sommet mondial sur la transformation de l’éducation qui s’est tenu à New York en septembre 2022 ; la deuxième raison est que la Guinée est en train de revoir un certain nombre de pratiques au niveau de l’éducation, profitant de la transition pour apporter des réformes au système éducatif ; et la troisième raison est que le système des Nations unies, auquel nous appartenons, est en train de revoir le cadre d’accompagnement et de programmation. Et au sein de l’UNICEF, nous sommes en train de développer un nouveau programme de développement pour accompagner les gouvernements. Ces trois axes font qu’il est opportun de faire de la Guinée le moment où l’enfant apprend et devient l’adulte qui change le monde avec les citoyens guinéens, en mettant l’accent sur l’éducation des filles ».
La responsable régionale pour l’Afrique francophone au sein du partenariat mondial pour l’éducation, Mme Tahinaharinoro Razafindramary, a déclaré que le rôle du GPE est d’aider les pays à transformer leur système éducatif. « Donc, notre objectif est d’atteindre les objectifs de l’ODD4 et de veiller à ce que les engagements pris par les ministres et les gouvernements lors du sommet mondial de la transformation de l’éducation à New York soient respectés. Nous avons annoncé de nouvelles allocations de financement qui permettront aux trois pays, mais aussi aux autres membres du partenariat, de réussir à transformer l’éducation. L’un des soutiens les plus importants est le partenariat lui-même. Nous essayons donc de mobiliser les partenaires pour les aider à répondre aux priorités des pays », a-t-elle conclu.