La Guinée a célébré ce 3 mai 2023 la journée mondiale de la liberté de la presse, tout comme les autres pays du monde. Pourtant, le combat pour une Convention collective de la presse guinéenne se poursuit depuis plusieurs années, sans succès.
Le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) est en première ligne dans cette lutte. Ils demandent aux patrons de presse de signer cette convention pour offrir une meilleure protection aux journalistes. En effet, selon Ramatoulaye Diallo, rédactrice en chef du site guinee114.com, la majorité des journalistes guinéens travaillent sans contrat. Ils n’ont même pas de CDD, encore moins de CDI. Cette situation les laisse dans l’incertitude quant à leur avenir professionnel : « Il est essentiel que la convention collective de la presse guinéenne soit signée. Je demande humblement aux patrons de presse d’accepter de finaliser et de signer cette convention car la majorité des journalistes guinéens travaillent sans contrat. Nous n’avons même pas de CDD, sans parler de CDI, ce qui nous laisse dans l’incertitude quant à notre avenir professionnel ».
Ramatoulaye Diallo demande donc humblement aux patrons de presse d’accepter la finalisation et la signature de cette convention collective. Elle est convaincue que cela profitera non seulement aux travailleurs, mais aussi aux patrons eux-mêmes, ainsi qu’à la nation guinéenne.
En effet, l’existence d’une Convention collective permettrait de réguler les conditions de travail et de rémunération des journalistes. Elle offrirait une protection sociale aux travailleurs de la presse, tout en garantissant une qualité de travail pour les employeurs. Cette signature serait donc bénéfique pour l’ensemble de l’industrie de la presse en Guinée.
Malheureusement, cette lutte pour une Convention collective ne date pas d’aujourd’hui. Les journalistes guinéens ont déjà organisé plusieurs mouvements de protestation pour faire pression sur les patrons de presse. Pourtant, le processus piétine toujours. C’est pourquoi le SPPG a demandé aux autorités de conditionner la subvention aux médias pour l’année 2023 à la signature de cette Convention collective.
La liberté de la presse est un pilier fondamental de la démocratie. Pourtant, cette liberté ne peut être réelle que si les journalistes ont des conditions de travail justes et équitables. La signature d’une Convention collective serait un grand pas en avant pour la Guinée, qui pourrait ainsi garantir cette liberté de la presse à tous ses citoyens ; et ce serait une première pour le pays.