Le ministère de l’Économie et des Finances, en partenariat avec Afriland First Bank Guinée, a lancé ce lundi 2 décembre 2024 l’emprunt obligataire 2024-2030 à Conakry. Cet emprunt, d’un montant de 2 000 milliards GNF, vise à soutenir la croissance économique du pays en offrant un taux d’intérêt annuel attractif de 12,5 %. Le capital et les intérêts seront remboursés à partir de la deuxième année, avec une souscription minimale de 5 millions GNF, disponible dans toutes les banques locales.
Dans son discours, le Directeur général d’Afriland First Bank, Dr Guy-Laurent Fondjo, a souligné que sa banque avait activement participé aux précédentes éditions des emprunts obligataires. Il a également mis en avant son expertise avérée dans ce domaine, renforcée par plus de vingt ans d’expérience sur d’autres marchés africains.
“C’est donc une opportunité pour nous de renouveler notre solidarité, notre engagement et notre ambition de banque citoyenne au service sans relâche de ce beau pays au potentiel infiniment grand, que nous avons choisi d’accompagner depuis plus d’une décennie par des conseils et outils financiers et économiques adaptés. Et également, faut-il le souligner, à travers nos instruments de lutte contre la pauvreté et d’accompagnement des femmes, des jeunes et des couches défavorisées”, a expliqué Dr Guy-Laurent Fondjo.
Pour sa part, le vice-gouverneur de la Banque centrale, Mohamed Lamine Conté, a expliqué que le financement par emprunt obligataire permet à l’État ou aux collectivités publiques d’emprunter à long terme en émettant des obligations, conformément à la procédure d’appel public à l’épargne, avec la promesse de rembourser le capital et les intérêts. Il a affirmé que les emprunts faisant l’objet d’un appel public à l’épargne, comme dans toutes les juridictions, sont soumis à une réglementation spécifique visant à protéger les épargnants et à garantir le bon fonctionnement des marchés financiers. Il a ajouté que les émetteurs doivent, par conséquent, se conformer aux règles applicables à tous les emprunteurs ainsi qu’à celles encadrant l’émission de titres par appel public à l’épargne.
La Directrice nationale de la Dette publique et de l’Aide publique au développement, Mme Mata Keita, a souligné qu’en raison de la raréfaction des ressources concessionnelles, il est crucial pour l’État de mobiliser les fonds nécessaires pour relever les défis de développement du pays. “C’est dans le souci de diversifier et développer le marché des titres publics que le ministère de l’Économie et des Finances a décidé, pour financer le budget de l’État, d’émettre les emprunts obligataires par appel public à l’épargne, pour un montant de 2 000 milliards”, a-t-elle contextualisé.
Les fonds levés seront utilisés pour financer des projets prioritaires de l’Etat, repartis comme suit : agriculture, industrie alimentaire et commerce (400 milliards GNF); éducation et culture (400 milliards GNF); infrastructures, transports, transport et technologies (800 milliards GNF à et santé et bien-être (400 milliards GNF).
Le ministre de l’Économie et des Finances a affirmé que cette rencontre marque la mise en œuvre de l’une des réformes majeures du programme économique et financier, à laquelle le général d’armée Mamadi Doumbouya accorde une grande importance. “Il s’agit de la mobilisation soutenue des ressources publiques et leur utilisation efficace et efficiente dans les secteurs porteurs de croissance économique et de développement socio-économique de notre pays. (…) Pour répondre aux exigences de refondation de l’État, en cohérence avec la vision Simandou 2040, le gouvernement guinéen s’est proposé de mettre les emplois obligataires destinés à financer les secteurs clés de développement tels que l’agriculture, l’éducation, la santé et les infrastructures”, a précisé Mourana Soumah.
Le ministre Mourana Soumah a assuré que cet emprunt obligataire va créer des conditions favorables à la croissance économique et améliorer de facto les conditions de vie des populations guinéennes.


