Lylli, c’est le nom que nous avons préféré attribué à cette dame vivant avec le VIH/SIDA qui a accepté de faire le témoignage sur sa vie avec la maladie. Quand elle a été annoncée séropositive, notre répondante a perdu l’espoir, croyant être à la fin prématurée de sa vie. Mais, grâce aux ARV, elle se dit rassurée de nos jours.
“La première fois qu’on m’a dit que je suis séropositive c’était à l’hôpital. Mais le médecin qui m’a dépisté ne m’a pas dit qu’il y’a un traitement. J’ai fait un an sans traitement[…]”
Traumatisée de cette annonce, Lylli n’a eu l’envie que de se suicider parce qu’elle souffre d’une maladie inguérissable, à l’en croire. Mais, elle ne se décourage pas de toute façon.
“J’ai commencé à demander aux gens, ils m’ont expliqué comment ça se passe parce que moi je pensais qu’une fois qu’on est dépisté et que cela révèle la séropositivité, ce serait la fin du monde…”, a martelé la patiente.
Lylli a ainsi bénéficié de sages conseils lui permettant de se diriger vers un centre de prise en charge, appelé “Dream”, à Fassia, dans la commune de Coyah à 50 kilomètres de Conakry.
“Quand j’ai commencé, j’étais très fatiguée mais quand ils m’ont expliqué la procédure de prise de médicaments, jai accepté. Il m’a fallu quelques mois seulement pour récupérer”, dévoile notre interlocutrice.
Lylli a été la risée de tout le monde dans son quartier. A cela s’ajoute, les stigmatisations dont elle faisait face. “J’ai compris que dans le quartier beaucoup de personnes avaient pris leur distance de moi. Mais, cela ne m’a pas fait mal. Au contraire, j’ai continué mon traitement. Actuellement, les gens se demandent si, ce qu’ils ont dit sur moi était vrai, pourtant c’est réalité. ”
Quand elle a été déclarée séropositive, Lylli a vu ses rêves brisés. “Mais dès que jai compris qu’il y’a un traitement, cela m’a poussé à atteindre mes rêves, parce qu’en ce temps, je n’avais pas fini mes études. Quand la maladie m’a attrapé, je faisais la 1ère année, département Droit en 2020. J’ai terminé en 2014, mais la maladie m’a beaucoup perturbée”, ajoute-t-elle en affichant son ambition de continuer à se battre pour réussir malgré son état.
“Mon état s’est amélioré, parce que jai la charge virale indétectable depuis 2010”, rassure Lylli.
“Les gens doivent accepter de faire le test de dépistage, c’est très important. Un test qui est fait à temps peut t’aider. On peut vivre avec le VIH, faire des enfants avec et la vie continue”, nous enseigne notre répondante.