La session extraordinaire a été clôturée ce jeudi 02 septembre, sur le vote du budget rectifié de l’État pour l’exercice 2021 est arrêté en recettes, la somme de 25 783,96 Mds contre une prévision initiale de 23 511,64 Mds, soit un accroissement de 9,66% et en dépenses à 29 318,96 Mds contre une prévision initiale de 27 739,07 Mds, soit une augmentation de 5,70%.
Ce projet de loi de finances rectificative, faut-il signaler, est élaboré en tenant compte de l’exécution à fin juin, qui a amené le gouvernement à une révision des objectifs budgétaires afin de maintenir la stabilité macroéconomique.
Ces remaniements de la LFI sont dû essentiellement à :
- la restructuration de l’administration ;
- le contrôle et les audits concernant les ressources affectées aux collectivités et communautés à la base ;
- l’amélioration de la qualité de vie dans la zone spéciale de Conakry et
- les initiatives et programmes en faveur des jeunes et des femmes.
Les hypothèses macroéconomiques révisées pour le reste de l’année visent à la réalisation :
- d’un taux de croissance de 5,2% du PIB contre 5,5% ;
- d’un taux d’inflation moyen de 10,9% contre 8% ;
- d’une pression fiscale de 14,11% contre 13,11%.
Avant de procéder au vote, les députés ont fait montre de l’appréhension pour la non prise en compte de certaines recommandations de la dernière session budgétaire notamment : l’identification de nouvelles poches de recettes, le niveau de dégradation avancée du réseau routier, le loyer élevé des bâtiments occupés par certains départements et autres institutions.
En outre, l’interrogation des députés relative à : l’utilité de cette loi rectificative, la performance dans la réalisation globale des recettes dans cet environnement difficile, l’impact de la fermeture des frontières ainsi que la limitation de l’âge des véhicules à 13 ans sur les recettes douanières, l’état de la subvention du carburant ;
La situation des redevances et amendes de pêche, la différence entre Direction Nationale et Direction Générale en termes d’attribution, de rôle et de responsabilité, la baisse de l’impôt sur les salaires, la réduction du budget du secteur social et de l’environnement, l’augmentation du budget des investissements alors que les taux d’exécution en fin juin sont très faibles, la situation des prélèvements communautaires au niveau de la CEDEAO.
A travers une écrasante majorité, le projet de loi de finances rectificative a été voté.