L’Organisation guinéenne pour la défense des droits de l’Homme a condamné la répression de la manifestation organisée le jeudi dernier à Conakry par le FNDC. Selon cette structure, manifester est un droit reconnu par la constitution dissoute le 5 septembre 2021, prévu dans les dispositions de la charte de la transition.
Selon le vice-président de l’OGDH, la méthode utilisée par les services de sécurité dans le maintien de l’ordre prouve à suffisance que la Guinée n’a pas rompu avec les anciennes pratiques du régime déchu.
«Manifester est non seulement reconnu par nos textes de loi, mais aussi par les conventions internationales auxquelles la Guinée a souscrit. Nous condamnons la répression meurtrière qui a conduit à des cas de décès. En réalité, le régime d’Alpha Condé n’a fait que changer de tête, mais toutes ces pratiques sont toujours d’actualité», a exprimé Maître Alpha Amadou DS Bah.
Le vice-président de l’OGDH dénonce aussi le non respect des procédures dans l’arrestation de Foniké Manguè et Ibrahima Diallo tous leaders du FNDC et Saikou Yaya Barry secrétaire exécutif de l’UFR: «Ces arrestations ont été opéré sans le respect minimum de procédure, notamment l’envoi d’une convocation. C’est le cas de Foniké Manguè qui a été arrêté en dehors des heures légales d’arrestation.»
Maître DS Bah exige la libération de toutes les personnes arrêtées dans ces conditions et l’ouverture d’une enquête pour retrouver les coupables de meurtre des quatre (4) jeunes lors de cette manifestation. Plus loin, il sollicite au nom de l’OGDH, l’ouverture d’un cadre de dialogue sincère entre le CNRD et les acteurs des forces vives pour une sortie de crise.