Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), se retrouve dans le viseur du ministre de la justice Alphonse Charles Wright. Cela fait suite à la manifestation lancée par cette plateforme de la société civile, le jeudi 28 juillet 2022, à Conakry, Coyah et Dubréka.
Le ministre de la justice a dans une sortie médiatique lundi, menacé de procéder à la dissolution du front qui s’est opposé au troisième mandat pour Alpha Condé. Charles Wright a aussi annoncé que cette décision concernera toute organisation qui ne répond pas aux normes juridiques du pays.
«Le FNDC est un mouvement citoyen qui n’a besoin ni d’agrément, ni de l’avis du CNRD, ni celui du ministère de l’administration du territoire, ni du ministre de la justice et ni d’autorisation. Et il continuera à exister en dépit des obstacles que vont sembler vouloir lui imposer… », a réagi Sékou Koundouno.
«Alpha Condé et son régime n’ont pas pu faire tomber le FNDC, donc personne d’autre n’y arrivera. C’est un état d’esprit. Et Si le ministre de la justice arrive à faire sortir une note, ça sera nul et sans effet», a-t-il ajouté.
Sur la situation des enfants dans les rues pendant les manifestations, monsieur Koundouno a laissé entendre chez nos confrères de la radio Fim que, quand Charles Wright parle de la consommation du tramadol, « je me dis que la justice guinéenne a beaucoup évolué en trois (3) mois. Cette capacité de faire, cette expertise rapidement…, je pense bien que les cinq (5) cas de morts qui ont eu lieu ces derniers jours, ils peuvent nous aider à trouver les équipes qui étaient présentes, qui détenaient les armes, afin que ces personnes-là soient présentées devant la justice. S’ils n’ont pas ce courage et cette capacité, qu’ils nous dispense un peu de cette plaisanterie.»
En ce qui concerne la libération de Foniké Manguè, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry, détenus la maison centrale de Conakry, le responsable de la planification au FNDC a dit ceci :
«A date nous avons fini la planification organisationnelle des prochaines manifestations. On attend par respect à l’institution sous régionale, que la période de suspension qu’on a déjà donnée expire. Et dès qu’elle expire les minutes qui suivront, nous allons reprendre les manifestations. Elle expire le vendredi à 22 heures. Et dès son expiration au nom du peuple de Guinée, on engagera une batterie d’action de neutralisation.»