L’ONG Global Witness a accusé dimanche les entreprises TotalEnergies et Shell de commercialiser du gaz russe, et de contribuer à “financer la guerre de ce pays en Ukraine”.
L’ONG Global Witness a accusé dimanche 2 juillet les entreprises TotalEnergies et Shell de commercialiser du gaz russe, et affirmé que cette dernière avait ainsi gagné des “centaines de millions” de dollars depuis l’invasion de l’Ukraine.
“Les exportations de GNL (gaz naturel liquéfié) de la Russie contribuent à financer la guerre de ce pays en Ukraine et en 2022, leur valeur est estimée à 21 milliards de dollars”, écrit Global Witness dans son rapport.
En mai encore, Shell, le géant britannique, “a acheté et vendu près de 170 000 mètres cubes de gaz russe transportés par le pétrolier Nikolay Zubov”, déplore l’ONG.
D’après Global Witness, trois entreprises ont commercialisé plus de GNL russe que Shell : deux d’entre elles sont russes, mais la troisième est la française TotalEnergies.
Un commerce légal, déplore l’ONG
“Malgré les crimes de guerre que ce commerce contribue à financer, il est légal”, déplore l’ONG. “Il n’est pas interdit aux entreprises de commercialiser le gaz russe et, contrairement aux États-Unis, ni l’UE ni le Royaume-Uni n’ont interdit les importations de gaz russe”, poursuit-elle. “Le Royaume-Uni et les États membres de l’UE doivent agir.”
Interrogés par l’AFP, Shell et TotalEnergies ont affirmé être liés par des contrats en cours, bien qu’elles se soient retirées des partenariats russes après l’invasion de l’Ukraine l’année dernière.
TotalEnergies dit avoir “engagé la suspension progressive des actifs russes tout en veillant à poursuivre l’approvisionnement en GNL de l’Europe”.