Après avoir été détenu en garde à vue à la Direction centrale de la police judiciaire depuis samedi dernier, le journaliste sportif et historien Amadou Diouldé Diallo vient d’être placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Conakry par le doyen des juges d’instruction du TPI de Dixinn. Il est accusé d’avoir offensé le chef de l’Etat. Bah Oury estime ce qu’il a dit est moins grave ce que disent certains membres du parti au pouvoir.
Poursuivi pour ”offense au chef de l’État et diffamation” le journaliste sportif a passé sa première nuit le lundi en détention préventive à la maison centrale de Conakry située dans le quartier Coronthie.
Le président de l’UDRG estime que la situation est regrettable : «Ce qui est arrivé est fortement regrettable. Au-delà de son arrestation et de ce qu’il a dit il y a une atmosphère qui n’est pas du tout sereine dans ce pays. Les gens qui ont un certain âge qui devrait faire preuve de pondération, de capacité de retenue. Donc que ce soit Amadou Djouldé Diallo qui est interpellé, que ce soit des propos de plus haut magistrats du pays dans un contexte où le pays est d’une extrême fragilité, je trouve que c’est déplorable. Il y a une culture de violence dans les propos, dans les manières de faire qui n’assurent pas ».
Le président de l’Unions des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée regrette le fait qu’il y a une certaine forme d’impunité en Guinée : « Il y a des propos qui ont été tenus par des gens de la mouvance présidentielle qui sont aussi graves ou plus graves que ce que M. Diallo vient de dire et qui jouissent d’une totale liberté. Le problème existe à partir du moment où il y a une double vitesse. Et là, dès qu’on sanctionne d’un côté, les gens vont parler d’injustice et déséquilibre. Donc de ce point de vue, il faut que l’impunité soit combattue. Il faut que tous les responsables de quelque bord que ce soit, sachent que lorsqu’on a la parole publique, on ne doit pas venir dire du n’importe quoi au risque de mettre le feu au poudre ».