Le parrainage déjà acquis, une seule question demeure : que manque-t-il encore au général Mamadi Doumbouya pour officialiser sa candidature à la présidentielle du 28 décembre 2025 ? À moins de 72 heures de la clôture du dépôt des dossiers à la Cour suprême, le suspense reste entier.
Le président de la transition tiendra-t-il parole en renonçant à toute ambition électorale ou cèdera-t-il, pour reprendre les mots de feu Kéléfa Sall, « aux mélodies des sirènes révisionnistes» ?
Dans l’un ou l’autre cas, l’ancien chef des forces spéciales n’a plus beaucoup de temps. Et un obstacle de taille persiste : la loi. L’article 10 du Statut général des militaires est sans équivoque : « Il est interdit au militaire en activité d’adhérer à des groupements ou associations à caractère politique, syndical, ethnique, religieux ou régionaliste. Le militaire demeure électeur. Toutefois, pour mener des activités politiques, il est tenu de présenter sa démission. »
À cela s’ajoute l’article 128 du Code électoral, qui stipule que « les candidatures sont déposées au greffe de la Cour constitutionnelle, 55 jours au plus tard avant la date du scrutin ».
Pour mémoire, le 31 décembre 2022, dans un discours à la Nation, le chef de la transition déclarait solennellement : « Ni moi, ni les membres du CNRD, ni ceux du CNT, ni les membres du gouvernement ne seront candidats. »
Deux ans plus tard, l’heure de vérité approche. Le général tiendra-t-il cet engagement ou choisira-t-il de briguer la magistrature suprême, au risque de renier sa promesse initiale ? D’autant que la transition, censée s’achever le 31 décembre 2024, avait déjà été prolongée d’un an.
Alors que le pays retient son souffle, tous les regards se tournent vers le palais Mohammed V. Verdict attendu, au plus tard, le 3 novembre.
