En conférence de presse conjointe, les responsables de l’Ordre national de la Médecine libérale (ONAMEL) et la Fédération des Associations des Cliniques, ONG Cliniques et Para cliniques de Guinée (F/ACPG) ont rendu public un mémorandum intitulé « Contribution des organisations des cliniques privées/ Fédération ACPG /ONAMEL pour la réforme du système de santé en Guinée ». Il s’agit d’un document accompagné des plaidoyers en vue de régulariser le secteur de la Santé en Guinée.
En 2015, ces deux structures ont pu recenser 807 structures sanitaires privées, mais de façon non exhaustive. En dehors de ces cliniques enregistrées par la F.ACPG et ONAMEL, une minorité de cliniques évolue dans l’anarchie totale dans le pays, d’après le Dr Golé BEAVOGUI, président de la F/ACPG. Ce qui fait que l’image de cette corporation est ternie. Conséquences, la Guinée se retrouve loin de couvrir les besoins du pays en professionnels de santé selon les normes internationales, à en croire le porte-voix des deux structures.
Cette anarchie est remarquable surtout chez les étrangers «se réclamant Chinois, Coréens…tradi-thérapeutes, ATS ou infirmiers chez eux, se font passer pour des médecins. Pire que ça, ils écrivent dans leurs langues pour tromper la population. Ils disent qu’ils peuvent traiter médicalement les fibromes, appendicites et les hernies, et à quel prix?», accusent les responsables de l’ONAMEL et la Fédération ACPG.
«Ils disent qu’ils ont des vibrateurs qualifiés, de scanners qui détectent toutes les maladies, des cartes de l’Ordre national des Médecins de Guinée qui est normalement propre à leur pays […]», ont-ils mentionné dans leur mémo.
Ces deux structures dans leurs propositions de réformes au sein du système sanitaire privé en Guinée, soumettent au gouvernement : la mise en place et la validation des poules privées et publiques constituant l’Ordre national des Médecins de Guinée; la création de la Direction nationale du système de santé privé ; la réduction du nombre de document à fournir pour les agréments de 14 à 5 (….).
Pour sortir de cet état critique, il serait nécessaire d’avoir une Direction nationale réellement et authentiquement privée auprès du ministère de la Santé. «Car le vrais problèmes trouvent leurs solutions à la base des SSP que les fédérations ACPG/ONAMEL en connaissent tant bien que mal», affirme Dr Michel Kolié, président de l’ONAMEL.
Ensuite, poursuivre la cartographie sanitaire privée à l’intérieur du pays et une révision de recensement dans la capitale pour une meilleure intégration du système sanitaire privé en Guinée. Créer une banque de microcrédit pour les SSP à l’instar des autres pays comme moyen de subvention pour le moment, etc.