Les leaders des partis de l’opposition républicaine ont fait une déclaration ce mercredi 1er août 2018 au QG de l’UFDG à Hamdallaye-CBG. Ils appellent à une union des forces de la société civile, des syndicats et des partis politiques pour empêcher, disent-ils, le gouvernement Kassory Fofana d’instaurer une dictature en Guinée.
L’annonce de Général Bouréma Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation interdisant toute manifestation en Guinée semble irriter l’opposition républicaine. C’est une mesure qui sera bravée par les opposants, a indiqué Faya Millimouno, le président du Bloc Libéral et porte-parole de l’opposition: “Nous ne sommes pas en Etat d’urgence, ça veut dire que ce gouvernement est prêt à mettre entre parenthèses la constitution et les autres lois de la République. Si nous l’acceptons, nous accepterons toute autre connerie qu’il va nous présenter. C’est pourquoi nous devons dans l’opposition donner la réponse adéquate et nous sommes en train de la préparer. Si nous acceptons cette décision de Bouréma Condé, c’est la République même qui est en jeu…“
Les forces vives de Guinée doivent se donner les mains et combattre ensemble pour barrer la route au régime d’Alpha Condé, a entonné le leader du BL: “Tout le monde sait que c’est lorsque les forces sociales et les forces politiques ont réussi a se mettre ensembles qu’on a fait bouger les lignes au temps de Conté et au temps du CNDD. La création des forces vives est indispensable pour sauver la République…“
Cependant les forces sociales et les syndicalistes se montrent méfiants quand à une unité d’actions avec les opposants. Faya Millimouno dit ne pas comprendre cette réaction: ” Nous n’avons pas un prix à nous pour les opposants, on n’a pas un prix pour la mouvance, ni pour les forces sociales et les syndicalistes. C’est une mesure qui frappe tous les citoyens de Guinée. C’est pourquoi nous invitons tout le peuple de Guinée à ne pas rester les bras croisés…“
Les opposants promettent de réagir vigoureusement à cette décision du gouvernement par des manifestations dans les prochains jours.