Après un an qu’ils soient déguerpis de leur logement, les habitants de Kaporo-Rails, Kipe 2 et Dimesse n’ont toujours pas été dédommagés par l’État malgré l’introduction de leurs requêtes au tribunal de première instance de Ratoma et à la Cour de justice de la Cédéao.
Certains parmi ces citoyens, après avoir été “chassés” sur les domaines dits réserver de l’État, peinent jusqu’à aujourd’hui à se trouver un refuge. Les plus chanceux eux, ont été approchés par leurs parents dans les hautes banlieues de Conakry et dans certaines villes de proximité.
« L’analyse d’images satellites réalisée par Human Rights Watch a révélé qu’au moins 2 500 bâtiments avaient été détruits et un groupe de victimes a déclaré que plus de 19 000 personnes s’étaient retrouvées sans abri », a écrit l’Ong de défense des droits humains dans un rapport publié sur son site.
Récemment, les victimes ont annoncé à la presse que le gouvernement a envoyé une commission qui consistait à effacer toutes les traces de démolitions des maisons avant le transport judiciaire d’une mission de la CEDEAO. Mais, cette mission est malheureusement empêchée par la présence de la pandémie de coronavirus.
« Les autorités guinéennes ne devraient cependant pas attendre le verdict de la CEDEAO pour remédier à l’impact dévastateur des expulsions. Le droit international fait obligation aux gouvernements d’indemniser les victimes d’expulsions forcées, et de leur garantir un accès à des terres et à un logement de substitution », a précisé Human Rights Watch.
Le gouvernement prévoit de construire de nouvelles ambassades et des bureaux de compagnies dans ces zones. Selon certaines sources, une partie de la zone serait aussi accordée à une société de téléphonie mobile existant en Guinée pour s’installer.
Une décision que les victimes qualifient d’insulte si elle était une réalité.