En Guinée, le prix de carburant est passé de 10 à 12 mille à la pompe. Suite à cette annonce mardi soir, le porte-parole du gouvernement a rappelé les causes de cette décision du gouvernement, tout en annonçant également les mesures prises afin que les conséquences ne soient pas lourdes sur le quotidien des citoyens.
Au lendemain de cette annonce, des échauffourées ont éclaté dans certaines zones de Conakry. Des jeunes en colère contre la décision ont érigé des barricades empêchant les circulations dans plusieurs rues. Dans son intervention sur cette actualité chez nos confrères de la radio Espace, le porte-parole du gouvernement a souligné que l’heure à laquelle il a été décidé de publier cette décision ne devrait pas faire’ ’polémique’’.
«Ce qu’il faut, c’est de contenir le prix, d’aider les populations à mieux supporter cette situation. Nous l’avons augmenté que de 5% alors que sur le marché mondial c’est plus de 33% sur le prix des hydrocarbures. C’est déjà un effort. Nous avons essayé de contenir les prix pour le consommateur guinéen à 10.000 Gnf, malheureusement les pertes sont devenues très importantes pour l’Etat. Nous avons tout essayé. Nous avons renoncé à toutes les taxes sur les hydrocarbures hormis la taxe sur le fond d’entretien routier. Et maintenant c’est une crise comme dans tout le monde, qui intervient à la suite du conflit Russo-ukrainien et aussi des difficultés qui sont entraînées par la crise post-Covid sur les économies mondiales», a martelé Ousmane Gaoual Diallo.
Des mesures prises pour aider les Guinéens à surmonter les difficultés.
«Il y’a des mesures qui sont en place depuis… Ce n’est pas seulement les hydrocarbures qui ont augmenté (…)», a indiqué le porte-parole du gouvernement.
«On a pris près 80% d’augmentation du prix du blé sur le marché mondial, qui passe de 250 dollars à plus de 650 dollars. Une augmentation exponentielle qui ne se répercute pas sur le prix du pain actuellement en Guinée. Il y’a plusieurs produits de première nécessité qui ont connu une hausse (le riz, l’huile, le sucre, etc.) Et le gouvernement a fait des efforts en supprimant l’essentiel des taxes liées à ces produits. Et même pour encourager et favoriser les producteurs agricoles, les taxes ont été remises à zéro sur tous les intrants agricoles. Donc les efforts sont consentis. Et nous allons aussi engager des discussions avec les corporations et les syndicats pour voir s’il y a la possibilité de réajuster certains facteurs, cela n’est pas exclu.»