Depuis l’adoption par le CNT de 36 mois de durée de la transition, des voix se lèvent pour dénoncer la violation de la charte de la transition dans son article 77 qui stipule que la durée doit être définie en commun accord entre le CNRD et les forces vives.
Sur cette question soulevée au sein de l’opinion, le président de la commission Loi au Conseil national de la transition a levé l’équivoque : «Ce qui m’étonne dans le débat juridique guinéen, on ne peut pas considérer que l’article 77 de la charte est très clair, et en même temps dire que les forces vives de la nation ne sont pas définies. Il y a un souci de cohérence normative», a dit Jean Paul Kotembedouno, sur l’antenne de la radio Espace ce mardi.
A la question de savoir si la résolution faite par les conseillers du CNT est un acte qui peut faire l’objet de remise en cause, le juriste a répondu par affirmatif. Poursuivant, monsieur Kotembedouno a expliqué que cette résolution avait ses doubles intérêts. Et parmi ces intérêts précise-t-il, «c’était de régler le problème de la contestation sur le caractère flou.»
A en croire ce conseiller au CNT, l’institution dirigée par Dr Dansa Kourouma constitue les forces vives de la nation contrairement à ce qui se raconte dans le débat politique. Cependant, il a fait savoir que suite aux contestations nées de la résolution de la durée proposée par le CNT, les acteurs politiques peuvent s’entendre sur un autre chronogramme.
«Parce qu’il est important de relever que le gouvernement n’était pas obligé de suivre le délai proposé par le CNT», conclut-il.