Près de 13 ans maintenant, le procès des massacres du 28 septembre 2009, peine à voir lieu. Pendant ce temps, les victimes continuent à réclamer justice. L’ancien ministre de la justice, Maître Cheick Sacko a expliqué ce jeudi que le retard pour la tenue dudit procès traduit le manque d’une volonté politique.
«Moi je prends ma part de responsabilité, j’ai aussi une part de responsabilité là-dedans. Quand je suis arrivé, j’ai donné des moyens à trois magistrats qui sont encore en poste, Diawara qui est aujourd’hui procureur à la Cour suprême, Souleymane Bah à la CRIEF et Bayo, et j’ai exigé que l’instruction soit clôturée fin 2017. Et ce n’était pas évident. Ces magistrats on les a détachés de leurs juridictions. Une fois que l’instruction a été clôturée, il fallait maintenant l’organisation matérielle. Le comité de pilotage a été créé difficilement, et a commencé à travailler mais malheureusement. Donc je prends ma part de responsabilité. Peut-être que si j’avais été plus offensif sur certains points, ça aurait pu mieux aboutir», a fait savoir l’ancien patron de la justice guinéenne, sous l’ère du président Alpha Condé.
Sur cette question liée aux massacres du 28 septembre, qui a endeuillé plusieurs familles, Cheick Sacko a affirmé que l’autre aspect qui retarde la tenue du procès, est un manque d’une volonté politique.
«Le nouveau bâtiment ce n’est pas l’essentiel, il y a problème de volonté politique. Et s’il n’y a pas de volonté politique, il n’y aura pas ce procès-là.»