Après avoir renversé le pouvoir en place depuis 2010, le CNRD a dissout toutes les institutions du pays y compris la Constitution de 2020, qui a permis à l’ancien président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. De nos jours, les débats s’intensifient dans le pays quant à l’aménagement de la Constitution de 2010 ou l’écriture d’une nouvelle loi fondamentale.
Lansana Kouyaté, le président du PEDN a donné sa version sur cette actualité. A l’en croire, la Guinée n’a pas [pour le moment] besoin de la rédaction d’une nouvelle Constitution.
«Je choisirais l’aménagement de la Constitution de 2010. C’est une bonne Constitution. Qu’on ne touche pas aux intangiblités et s’il y a, à améliorer, les constitutionnalistes vont le faire. Mais, on n’a pas besoin d’écrire une nouvelle Constitution», a martelé le président du parti de l’Espoir pour le développement national.
Soutenant davantage sa position, l’ancien Premier ministre a ajouté qu’en optant pour le changement de la Constitution en cette période de transition, le pays risque de passer à côté de “l’essentiel”.
«Convenons, s’il y a des articles qui ne sont pas bons dans cette Constitution de 2010 que les représentants des partis politiques ont rédigée, qu’on amende ces articles», a suggéré Lansana Kouyaté.
Par ailleurs, le leader du PEDN a soutenu qu’il faut que le fichier électoral soit changé et qu’il y ait un nouveau recensement de la population guinéenne avant les élections à venir. Quant à l’organisation des élections attribuée au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation (MATD), Lansana Kouyaté ne trouve pas de mal en cela, mais, dit-il, à condition que dans le processus, «tout soit clair et transparent et que les partis soient là pour observer, que les médias annoncent les résultats bureau de vote par bureau de vote…»