A l’issue du sommet à Accra tenue dimanche dernier, les dirigeants de la CEDEAO ont décidé de fermer leurs frontières terrestres et aériennes avec le Mali. Des décisions que ne partage pas la junte au pouvoir en Guinée. Le président de la transition, le Colonel Doumbouya, annonce sa solidarité avec les autorités maliennes à travers un communiqué lu à la télévision nationale.
Au lendemain de cette annonce, le président du Rassemblement pour la renaissance et le développement (RRD), rappel que la Guinée n’a aucun intérêt à se désolidariser de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Abdoulaye Kourouma pense que si le CNRD ne veut pas confisquer le pouvoir, il doit accepter la décision de la communauté internationale contre les autorités maliennes. « La Guinée vient de créer un mauvais précédent. C’est comme si le CNRD a aussi envie de confisquer le pouvoir. La Guinée ne doit pas s’aventurer dans une guerre diplomatique qui ne lui rapportera rien. Ça ne sert à rien d’aller en guerre contre la communauté internationale. Cela n’a aucun avantage pour un pays africain. Le communiqué du CNRD n’a pas d’intérêt. On pouvait juste garder le silence. Mais on fait croire aux gens qu’on a envie de faire comme les maliens.»
Malgré que la CEDEAO n’a pris aucune décision concernant la suspension de la Guinée à l’échelle sous-régionale à ce Sommet, Abdoulaye Kourouma pense que la sanction contre le Mali est un signal fort pour la junte guinéenne. « Les sanctions contre le Mali est un message à l’endroit des putschistes guinéens» a-t-il dit.
Il faut rappeler que ces sanctions concernent la suspension de toutes les transactions commerciales avec le Mali, à l’exception des produits alimentaires de grande consommation, des produits pharmaceutiques, matériels et équipements médicaux ainsi que les produits pétroliers et de l’électricité, ainsi les Banques centrales et commerciales de la CEDEAO.