



Le gouvernement guinéen, à travers le ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, a décidé de casser le monopole qui a existé tant d’années dans le secteur du commerce en Guinée. La décision est mal perçue par des acteurs du secteur, c’est pourquoi Dr Bernard Gomou a apporté des justifications ce mardi 28 décembre 2021.
Casser le monopole dans le domaine du commerce en Guinée, devient dorénavant une obligation pour tous les commerçants qui sont appelés à se conformer aux règles de la libre concurrence et au respect des lois et règlements en vigueur en la matière. A en croire le ministre, dans la loi L9440 CTR9 du 28 décembre 1994 qui fixe la réglementation de la concurrence et de la liberté des prix, il n’y a pas monopole en la matière.




«Cette loi interdit purement et simplement le monopole en Guinée. Donc il n’y a pas de monopole selon cette loi. Il ne doit pas y avoir de monopole. Dans l’article 2 de cette loi, les prix de biens et services, des fruits ou objets, des activités…, sont libres sur toute l’étendue du territoire national et sont déterminés par le jeu de la lutte concurrente. Donc cela veut dire que les prix qui doivent être fixés sur le marché, c’est l’offre et la demande. Il n’y a pas de monopole(…)», as précisé le ministre du Commerce.
L’article 3 de ladite loi stipule, d’après Bernard Goumou, que toute personne physique ou morale, publique ou privée exerçant en République de Guinée, une activité économique notamment de production, de transformation, de distribution ou de prestation de service, est tenue de se conformer aux règles de la libre concurrence et au respect des lois et règlements en vigueur en la matière.
«Donc si vous avez cette loi, c’est très clair qu’il n’y a pas de monopole », a-t-il rassuré.
Cependant, le ministre Bernard Gomou annonce que le monopole est “nuisible” sur le marché guinéen. C’est pourquoi il a décidé de le casser. Il a évoqué également l’existence des trois moratoires qui existent en Guinée, dans ce secteur.
« Mais la grande question est que, les précédents gouvernements ont signé ce qu’on appelle de moratoire à un certains groupes d’entreprise, certains individus, à certaines personnes morales en instituant le monopole. Et c’est cela qu’on veut dénoncer. Pour vous dire que les situations de monopole sont très nuisibles aux consommateurs, les situations de monopole gangrènent notre marché. C’est-à-dire, celui qui offre est valable d’imposer le prix de l’offre comme il veut. Nous avons trois moratoires qui ont été signé: le moratoire de la margarine et la mayonnaise, un moratoire sur le ciment et le moratoire sur l’importation du fer. À ma connaissance voici les trois moratoires que nous avons au niveau de notre département et qui constituent un monopole de fait », a-t-il martelé chez nos confrères de la radio FIM.



