L’ANSS, avec de nouveaux chiffres, rassure les Guinéens quant à la baisse de l’indice de positivité de la pandémie du covid-19.
Selon l’agence, cet indice recule de 5 à 2% pour la dernière évaluation, soit une baisse de 552 à 171 cas. Interrogé sur la question, Dr Ben Youssouf Keïta, spécialiste des questions de santé, se réjouit de cette annonce, tout en mettant un bémol. Il met en doute la chute vertigineuse en terme d’écart pour un seul mois: «C’est une joie que l’indice de positivité ait baissé, quel qu’en soit le taux, car un Guinéen de contaminé ou de mort est une perte pour la nation. Passer de mal en bien est un bonheur. Alors tout Guinéen doit se réjouir de ça. Cependant, où il y a le doute c’est la chute brusque qui coïncide avec le changement de pouvoir. Qu’elle coïncidence ? Ou quel hasard ? Alors si on n’y prend garde on risque de penser que, quelque part les chiffres qu’on nous donnait pendant l’ancien régime étaient empreints de manipulations aux deshidaratas du pouvoir en place pour des raisons sociopolitiques. C’est l’impression que ça peut donner. Moi je peux bien comprendre que le chiffre ait baissé parce que la population avait adhéré aux gestes barrières. Mais une fois de plus la chute si brusque en un mois, et qui coïncide au changement de régime c’est un scenario que seul l’ANSS peut étayer.»
Pour parer à toute éventualité, parce que la pandémie n’est pas encore éradiquée, et une 4ème vague n’est pas à exclure avec les variants, ce médecin généraliste invite les Guinéens à poursuivre la campagne de vaccination de masse.
Pour combattre définitivement la Covid-19, Dr Ben Youssouf KEITA recommande: « Pour la population de continuer à respecter les gestes barrières, notamment le port des masques en public, ainsi que la poursuite de la vaccination. Pour les gouvernants, de savoir que tant qu’on n’a pas atteint 70% de Guinéens éligibles au vaccin, la guerre contre Covid-19 n’est pas encore terminée. Il faut que l’État mette la main à la poche pour acheter suffisamment de vaccins afin d’atteindre l’immunité collective (70%).”
Au regard de ces indicateurs et de l’avancée des activités de la vaccination de masse, l’ANSS annonce qu’elle procédera à la fin de ce mois d’octobre à l’arrêt des activités de prise en charge à domicile.