L’ancien président de l’INIDH a aussi réagi à la destitution du chef de l’État guinéen hier lundi.
Face à la situation sociopolitique qui régnait en Guinée depuis le changement de la constitution en 2020, Mamady Kaba pense que le coup d’État était devenu un passage obligé.
«Depuis après le double scrutin, il y avait des inquiétudes, il y avait un blocage, tout a été fait pour que le président accepte d’évoluer dans le sens de décrispation, mais malheureusement tel n’a pas été le cas, il y avait des blocages, il y avait des frustrations, il y avait des humiliations. Je pense que la situation telle que se présentait, le coup d’État était pratiquement inévitable», dit-il.
Alpha Condé a changé la constitution en 2020 pour briguer un mandat supplémentaire à la tête de la Guinée, des leaders politiques interdits de sortir du pays et des activistes de la société civile emprisonnés, tout cela réuni, cet observateur pense que c’est le contexte qui a favorisé le coup d’État.
«Le contexte dans lequel le peuple vivait est très difficile. Mais le coup d’État a permis d’éviter le pire», insiste le président de la Ligue pour les droits et la démocratie LIDA.
Depuis l’annonce de la prise du pouvoir par l’armée, il y a eu des nombreuses réactions de la part de la communauté internationale. Pour Mamady Kaba, ces institutions doivent jouer un rôle majeur pour une sortie rapide de crise en Guinée.
«Leurs réactions sont très importantes pour être au côté de la Guinée et pour éviter que les militaires ne s’éternisent au pouvoir», plaide le défenseur des droits de l’homme.
Mamady Kaba invite l’ensemble des parties concernées en Guinée chacun en ce qui le concerne à jouer pleinement son rôle pour le bon déroulement de la transition qui a démarré.

