L’interdiction faite aux différentes mosquées du pays d’abriter les prières nocturnes pendant les dix derniers jours du mois de Ramadan fait réagir certains responsables religieux de la capitale.
Interrogé sur cette interdiction, Abdoulaye Camara, imam et secrétaire chargé à l’information et à la formation de la mosquée de Simambossia, dans la commune de Ratoma, se dit d’abord surpris de la décision. Cependant, il soutient l’argument des autorités qui justifient cette décision par le risque lié à la propagation de la Covid-19: «Cette décision a été une surprise pour nous, mais on ne peut pas ne pas se conformer, compte tenu du contexte actuel. Nous sommes dans une situation sanitaire un peu délicat qui inquiète tous ceux qui ont la conscience de leurs santé».
Abdoulaye Camara rappelle que la prière nocturne n’est pas imposée aux fidèles musulmans, comme le laissent entrevoir certains: «Ce sont des prières surérogatoires que le Prophète (Psl) faisait, mais qu’il n’a jamais imposé aux fidèles musulmans. C’est de temps en temps qu’il sortait pour prier avec les musulmans certains jours.»
En clair, si la démarche vise à préserver la santé des fidèles qui se rendront dans ces mosquées, l’imam Abdoulaye Camara, dit alors comprendre parfaitement la démarche, “parce que, dit-il, Dieu recommande aux musulmans de se soumettre aussi aux ordres dictés par les autorités. Donc nous ne sommes pas obligés de le faire et nous devons rester à l’écoute de nos autorités».
«Qui peut contrôler ce qui se passe dans les mosquées la nuit ? Même les responsables des mosquées n’arrivent pas à contrôler ce qui se passe, les gens doivent comprendre ça aussi», recommande le chargé à la formation de la mosquée de Simambossia.