Dans une note adressée aux avocats des détenus politiques, Mamadou Sylla a exprimé sa volonté d’échanger avec eux sur la situation des dossiers de leurs clients.
La démarche du Chef de file de l’opposition consiste, à l’en croire, de mener des plaidoiries auprès du président de la République pour une clémence, afin que Étienne Soropogui, Cellou Baldé, Chérif Bah et compagnie rejoignent leurs familles.
Néanmoins, son programme vers les conseils de ces détenus ne verra pas jour, d’après une décision du collectif des avocats des opposants, qui sentent une immixtion des politiques dans le milieu judiciaire.
En outre, l’attitude de Mamadou Sylla et son Cabinet est considérée comme une ingérence dans les affaires judiciaires.
Pourtant selon un des avocats du collectif, il s’agit d’un acte qu’ils (les avocats) dénoncent quotidiennement.
Ce “refus” du collectif est un signe de “mauvaise foi” qui caractérise un manque de volonté de collaboration, à en croire le Conseiller chargé de la Consolidation des acquis démocratiques et de la promotion de l’Unité nationale.
Bah Oury trouve cela d’ailleurs “très grave”.
«Vous savez, il y a des approches à caractère humanitaire, à caractère politique et l’autre aspect à caractère purement judiciaire. Donc, notre action ne peut se faire avec efficacité sans le concours des avocats[…]»
Il estime que si le Cabinet demande à ce que l’autorité judiciaire diligente le procès, et que du côté des avocats de la défense, ils ne bénéficient pas de l’apport, il y aurait une perte du temps.
«Les détenus sont dans des conditions difficiles. Alors, il serait mieux que la diligence de ce processus soit effectuée. Il faut de part et d’autre conjuguer les efforts dans ce sens», dit-il.
«Bon, je comprends. C’est un parti politique qui les a désigné. Ils (avocats, Ndlr) agissent au nom d’un parti politique, donc c’est possible que ce parti n’ait pas voulu que la délégation du Chef de file de l’opposition puisse avoir un contact officiel avec le collectif des avocats», dévoile Bah Oury.
«De ce point de vu, ça ne nous dérange pas, en ce qui concerne notre démarche. Mais ça aurait été mieux que l’ensemble des démarches concourant à faire en sorte de faire prospérer les droits et les intérêts des détenus soient dans une certaines mesures engagées.»