À l’occasion de la célébration de l’an 2 du Parti des démocrates pour l’espoir (Pades), samedi 16 février 2019, Dr Ousmane a dénoncé le régime Alpha Condé dont le seul souci, selon lui, serait son maintien au pouvoir et le climat politique guinéen pollué par l’action de certains partis politiques.
Le président du PADES se dit inquiet de la situation sociopolitique guinéenne: “Les citoyens ne se sentent plus en sécurité, ils ont peur du lendemain. Le marasme s’est installé, l’incertitude s’est généralisée, avec le sentiment qu’on ne sait plus où on va. Cette perte de repères est générale et touche tous les aspects de la vie sociétale. Ce sentiment d’insécurité loin d’être une hallucination collective est plutôt une conséquence des dures réalités du moment dans notre pays“.
Face aux multiples défis de croissance économique, de lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes, la gestion publique impliquent une éthique administrative et la formation d’un État fort, mais “juste et impartial“.
“Dans notre pays, la confusion politique est à son comble. Les alliances se nouent et se renouent de la manière la plus inattendue et souvent la plus paradoxale. Malheureusement, le désintérêt des intellectuels à la chose publique, par crainte ou par attentisme, laisse le champ libre au travail souterrain de clans plus dévastateurs pour notre pays qu’une pandémie“, a dénoncé M. Kaba.
Et d’ajouter que “la situation, à la fois nébuleuse et contrastée, du climat politique guinéen est due à l’action nocive de certains partis politiques (…). Nous devons prendre conscience d’une tragique réalité, la Guinée est victime de l’image qu’elle se donne. Notre nation est décriée et présentée comme un pays en état de décompression avancée (…). Chacun voit comment la Constitution est trahie, violée et foulée au pied quotidennement par le pouvoir et les institutions elles-mêmes… Nous sommes face à un pouvoir aussi inapte de combler les attentes du peuple et qui avance à tâtons et en désordre sans aucune autre conviction que son maintien au pouvoir“.
La Guinée s’achemine vers deux grandes échéances électorales qui vont marquer encore une fois le destin de notre pays. L’ancien ministre de l’Economie met en garde “tous ceux qui contribuent directement ou indirectement à la fraude massive durant ces consultations et qui mettent en péril le fragile équilibre de notre Guinée“.
“Œuvrons tous pour la paix et la stabilité. Cette paix est la première condition pour atteindre la prospérité pour tous dont notre pays rêve depuis si longtemps“, conclut-il.