La coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP-Guinée) a organisé, ce lundi 14 janvier 2019, un formation à l’intention des acteurs de la Société civile sur le mécanisme de reporting sur l’approvisionnement local dans le secteur minier.
Selon le président du PCQVP-Guinée, Dr Alpha Abdoulaye Diallo, le Code minier en ses articles 107, 108 et 109 consacre le contenu local. «C’est pour permettre non seulement de développer l’expertise locale en termes de petites et moyennes entreprises autour des mines pour créer ce qu’on appelle la plus-value, l’apport de services et de biens à ces sociétés pour éviter que ces dernières importent ces biens et services. Parce que si ces biens sont développés localement ici, ça permet d’apporter beaucoup plus non seulement au pays en termes de taxes et de redevance mais aussi en termes de développement local. Nous, en tant qu’acteurs de la société civile, nous estimons que la mine est importante mais aussi les mes biens et services que les sociétés peuvent créer autour d’elles. Ces biens et services sont très importants pour le développement de notre pays parce qu’un projet minier est à appeler à fermer mais les biens et services qu’on crée restent pour le développement du pays. La Guinée a une politique générale du contenu local, notre rôle est de faire le monitoring mais aussi apporter notre contribution pour que cette politique soit une réalité parce que nous sommes convaincus que cela peut apporter plus que les Mines dans un pays».
Ce projet, a poursuivi Dr Diallo, va permettre de démarrer une campagne de sensibilisation et de formation des populations riveraines, des compagnies minières en exploitation pour que ce contenu local.
L’objectif du contenu local, a déclaré le ministre de l’Unité nationale et de la citoyenneté, Mamadou Taran Diallo est faire en sorte que l’exploitation minière puisse bénéficier aux communautés riveraines en terme de création de petites et moyennes entreprises, d’emploi, de revenu et de bien-être.
«Cela n’est possible que lorsqu’il y a la quiétude, la paix dans ces différentes zones. Quand il y’ a la quiétude, ceux qui y habitent, ceux qui exploitent, tout le monde en profite. Lorsqu’il y a de mécontentement, il faut qu’on trouve des mécanismes, des stratégies pour aller à tel bureau pour exprimer les insatisfactions mais, que quel que soit ce qu’il arrive, que tout se résolve dans la paix et dans les échanges », a-t-il indiqué.
Faut-il préciser que cet atelier basé sur le contenu local marque le démarrage d’un projet sous-régional qui concerne la Guinée, le Mali, le Niger et la Côte d’Ivoire.