Colonel Aliou Diakité, porte-parole de l’armée vient de donner des précisions sur l’installation des postes armés (PA) sur l’axe Hamdallaye-Kagbelen.
L’officier rassure que la sécurité des personnes et leurs biens en temps de crise relève bien de la police et le «cas échéant, la gendarmerie au deuxième degré».
Le porte-parole justifie la présence de l’armée tout au long de la route Leprince, en se basant sur l’article 3 de la loi L009, portant sur le maintien d’ordre en République de Guinée.
«Dans des circonstances exceptionnelles et sur réquisition, les forces armées peuvent intervenir en dernier ressort pour appuyer les forces de sécurité pour une période limitée dans le temps », a édifié Colonel Diakité.
L’installation de ces patrouilles mixtes est appréciée diversement par les citoyens, hommes politiques et acteurs de la société civile du pays. Ils sont nombreux à croire que cet acte serait un facteur d’enlisement des violences sur l’axe Hamdallaye-Kagbélen.
«La présente opération de sécurisation de la ville de Conakry vise exclusivement à lutter contre la criminalité et le grand banditisme tout en permettant la libre circulation des personnes et des biens », a précisé le porte-parole de l’armée.
Certaines organisations de défense des droits humains aussi ont haussé le ton face à cette situation. Pour elles, le pays n’est pas dans un Etat de siège.
D’autres juristes et analystes politique pensent que dans une situation exceptionnelle, il est judicieux d’appliquer des mesures exceptionnelles. Cela n’a aucun caractère antidémocratique .