Bras de fer contre le gouvernement, grève, plainte des parents d’élèves par rapport à l’ouverture des classe…, les enseignants guinéens viennent de célébrer, ce vendredi 05 octobre 2018, la journée mondiale de l’enseignant dans une atmosphère plutôt chaotique.
Cette journée mise à profit pour faire le bilan sur la situation des enseignants, ainsi que des nouvelles perspectives, a été l’occasion pour le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah d’étaler les innombrables problèmes auxquels ils sont confrontés.
Crise totale, c’est l’expression qu’utilise Aboubacar Soumah, pour décrire l’atmosphère de cette journée qui leur est dédiée. Assis avec quelques collègues dans la salle de réunion de leur siège (Donka) ce représentant des enseignants dénonce dans un air serein, mais ferme “le manque d’intérêt accordé à leurs revendications (amélioration des conditions de vie et de travail), ainsi que des menaces qu’ils subissent de la part du gouvernement “.
Affichant une opiniâtreté à résister vaille que vaille, pour la satisfaction de leurs revendications, dont il espère avoir gain de cause à travers la grève déclenchée le 03 octobre, aujourd’hui plus de 11148 enseignants ont vu leur salaire bloqué, les pourparlers avec le gouvernement sont d’ailleurs bloqués, le sort de cette nouvelle rentrée scolaire demeure donc dans une incertitude totale.
“Ils disent que les enseignants sont les mieux payés, mais comparez nous à ceux qui sont moins payés, qui sont ceux qui sont entrain de construire des villas? N’est ce pas ces travailleurs qui sont moins payés que nous? Donc nous sommes bien payés, mais nous sommes incapables aujourd’hui à travers ce fameux salaire que nous avons de subvenir à la consommation de nos enfants pendant même 10 jours. Nos salaires sont insignifiants c’est pour ça que nous tendons la main” explique t’il en réponse aux reproches faites contre eux de vouloir trop avoir.
Autre aspect que le syndicat compte bien ajouter aux revendications, c’est la formation des enseignants et la construction de nouvelles infrastructures scolaires, pour l’amélioration des conditions de travail.