L’opposition républicaine a annoncé avoir formulé une demande d’enquête parlementaire sur le contrat de concession du port de Conakry et sur l’affaire de 21 millions Usd disparus à la Banque centrale.
Selon l’opposition, le contrat de concession du port de Conakry n’a pas suivi la procédure légale en la matière.
«L’opposition dénonce cette action qui est encore une illustration de la mauvaise gouvernance, du peu de respect que le président de la République pour les lois de la République parce que s’il voulait faire une concession, il aurait pu respecter les procédures légales», a déclaré Cellou Dalein Diallo au sortir d’une plénière ce mercredi 12 septembre au QG de l’Ufdg.
«Nous marquons notre solidarité avec le syndicat qui se bat, à la fois, pour ses intérêts, mais aussi contre cette mauvaise gouvernance. Ils ont la solidarité de l’opposition Républicaine dont la mission c’est aussi de lutter contre la mauvaise gouvernance en dénonçant les actes et en faisant en sorte qu’en Guinée les lois soient respectées», a laissé entendre le chef de file de l’opposition guinéenne.
C’est dans ce sens que, a souligné le président de l’Ufdg, «nous avons déjà, au niveau de l’opposition parlementaire, demandé aussi une enquête parlementaire pour avoir toutes les informations relatives à cette opération qui n’a respecté aucune procédure légale. Cette demande est déjà formulée. Nous craignons que le même sort soit réservé à cette demande de l’opposition parlementaire parce que ce n’est pas la première fois, il y a eu le cas Bolloré, Asperbras. Tous les contrats de gré à gré qui avaient été suspectés d’être surfacturés, on avait demandé que des enquêtes parlementaires soient menées pour situer le peuple de Guinée. Les députés ont ce mandat, malheureusement, ceux de la mouvance ne veulent jamais qu’on contrôle l’action du gouvernement», a-t-il déploré.
Concernant les 21 millions Usd de la BCRG, Cellou Dalein Diallo a fustigé la mauvaise gouvernance qu’il caractérise le gouvernement actuel. «Notre patrimoine, c’est comme si ça appartient à ceux qui dirigent. Vous ne pouvez pas les interpeller, vous ne pouvez même pas les contrôler. Voilà le pays dans lequel nous vivons. Nous demandons que ceux qui sont en train de mener des enquêtes qu’ils les poursuivent et que les responsables de ces crimes économiques soient déférés», a-t-il encouragé tout en regrettant que «Si c’est des ministres, malheureusement, il n’y a pas de tribunal pour les juger puisqu’il n’y a pas de Haute cour de justice».