La finance inclusive pour le secteur des Minéraux du développement en Guinée en débat à Conakry depuis ce lundi 30 juillet 2018.
Cette rencontre a connu la présence du secrétaire général du ministère des mines Sadou Nimaga qui a présidé la cérémonie d’ouverture, Franck Adjagba du fond africain de garantie (FAG), Jérôme Richouey de la délégation de l’Union européenne(UE) en Guinée, madame Séraphine Wakana coordinatrice résidente du système des nations unies en Guinée et plusieurs cadre du programme des nations unies pour le développement (PNUD).
“Les Minéraux du développement sont économiquement importants près de l’endroit où le produit est miné. Les minéraux du développement comprennent les minéraux industriels, les matériaux de construction, les pierres de taille et les pierres semi-précieuses”, a-t-on expliqué à la presse.
“Dans de nombreux pays à travers le monde, y compris la Guinée, le secteur des minéraux du développement reste négligé en raison de sa faible valeur supposée. Je suis ravie de prendre la parole à l’occasion de cet atelier national de formation sur le financement inclusif des minéraux de développement en Guinée, pour mettre en évidence l’impact notable que ce secteur peut avoir en faveur du développement durable et des opportunités qu’il pourrait offrir aux populations vulnérables, en leur garantissant notamment des moyens de substance”, affirme Madame Séraphine Wakana.
Poursuivant, elle dit que l’exploitation et la transformation des minéraux de développement ont un lien étroit avec l’économie locale car le secteur est principalement dominé par les artisans miniers, petits exploitants, petites et moyennes entreprises, associations, groupements, coopératives etc.
“En employant au moins 29000 personnes en Guinée, selon les résultats préliminaires du recensement effectué en 2018, l’exploitation des minéraux de développement a des effets multiplicateurs liés à plusieurs branches d’activités de l’économie nationale. J’exhorte les responsables du secteur financier ici présents à cette rencontre d’échanges de quatre jours à jouer leur partition en mettant en place des mécanismes de financement à même de favoriser le développement et la croissance des PME dans le secteur des minéraux de développement”, lance la diplomate.
Franck Adjagba du fond africain de garantie (FAG) et Jérôme Richouey ont réitéré l’engagement de leurs institutions pour soutenir le développement de ce secteur en Guinée.
“Les institutions financières (IF) sont prêtes à commencer à développer et à offrir des produits et services financiers aux clients du secteur des minéraux du développement ; Les IF augmentent leurs activités de prêts aux PME par le biais du mécanisme de garantie dans les situations où leurs clients PME cibles ne sont pas en mesure de respecter les exigences de seuil de garantie ; Sensibilisation accrue aux opportunités de crédit dans le secteur des minéraux du développement ; Changement de la perception du risque du secteur des minéraux du développement et meilleure identification des risques environnementaux et sociaux des investissements à appliquer aux critères de prêt ; Nomination par les institutions financières du personnel dédié aux clients du secteur des minéraux du développement”, sont les résultats attendus au terme des quatre jours de travaux.