A Conakry, il suffit de regarder sur des monticules d’ordures pour constater des jeunes entrain de chercher des sachets plastiques ou des chaussures usées. D’autres aussi, dans des coins reculés des banlieues, se sont spécialisés dans la vente de chanvre indien.
Par ailleurs, dans cette saison hivernale, les rues de la capitale guinéenne et d’autre villes se trouvent en grande partie en mauvais états. Les jeunes sortent volontiers pour mettre des pierres afin de boucher les creux qui s’y trouvent et qui d’ailleurs, rendent les circulations pénibles provoquant aussi d’énormes embouteillages.
L’image ci-dessus est un exemple illustratif. Au KM36, dans la commune de Coyah, nous avons rencontré ces jeunes qui se sont faits ingénieurs rafistoleurs de la route principale qui mène en ville en passant par Kountia à gauche et Kagbélen a droite.
Néanmoins, une obligation est imposée aux usagers des parties à colmater. Il s’agit de payer ne serait-ce qu’une petite somme en guise de prix d’eau glacée pour, disent-ils, se désaltérer.
Au nombres de trois en attendant leurs amis qui doivent les rejoindre, quand deux s’occupent du travail, les troisième lui, s’occupe des usagers en les demandant “yé saré!”, prix d’eau en Soussou.
“Personne ne nous a confié ce boulot! Nous sommes juste ici parce qu’on a pas de travail. Je pense que cela vaut mieux que de rester à la maison. On est payés ni par le gouvernement ni par le chef de quartier moins une tierce personne. Nous nous contentons seulement de ce que nous recevons des usagers…”, explique Alpha Oumar Diallo, avec la main à moitié remplie de l’argent.
Sur le lieu, une bagarre est éclatée contre ceux qui ne veulent non seulement pas accepter leur condition, mais qui forcent la situation pour se faire du chemin. Un conducteur d’une remorque a déjà servi d’exemple au moment où nous négocions avec un de leur pour un entretien.
En Guinée, un fort taux de chômage des jeunes est remarquable dans le pays. Les stratégies d’employabilité qu’entreprend le gouvernement n’aboutissent souvent pas. Conséquence, les jeunes se jettent à l’eau pour l’occident et quant à ceux qui restent, bon nombre d’entre eux se trouvent un emploi, qu’il soit bon ou mauvais.