Amadou Damaro Camara, le président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel dit se poser des questions sur la nécessité des manifestations de rue de l’opposition. Il déclare que le parti au pouvoir a aussi des revendications concernant le scrutin du 4 février 2018.
Suite aux différentes manifestations organisées par l’opposition républicaine pour, selon elle, réclamer les résultats du scrutin du 4 février issus des urnes, Amadou Damaro Camara se demande quel est l’intérêt de l’opposition de manifester tous les jours: “Quand on est démocrate, il y a des voies légales auxquelles l’on peut faire recours pour discuter de ces contentieux électoraux et lorsqu’on n’obtient pas satisfaction après avoir fait recours à ces voies, c’est ça aussi la loi, on ne gagne pas toujours, parfois on gagne parfois on perd. Dans la démocratie c’est le respect de la loi, ce n’est pas aller dans la rue qui leur donnera ce qu’ils réclament.”
L’opposition n’est pas la seule à contester les résultats des élections communales du 4 février 2018. Le parti au pouvoir a aussi ses revendications concernant ce scrutin, a souligné le président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel: “Dans des zones on a procédé à des bourrages d’urnes, on a intimidé nos représentants et nos électeurs, on a empêché nos représentants d’assister à des bureaux de vote, ils ont été menacés. On a remarqué cela partout…”
Amadou Damaro Camara trouve qu’il n’est plus une nécessité d’appeler les opposants autour de la table du dialogue: “On a toujours contourné la loi en faveur du dialogue au nom de la paix et de la stabilité. Finalement à force d’être autour de la table, on n’a ni paix ni stabilité ni respect de la loi. Je crois que continuer d’aller au dialogue si ça ne nous donne ni paix ni entente n’a pas de sens…”
Le président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel invite les opposants à faire usage de leur droit tout en respectant celui des autres.