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Labé: le gouverneur et le préfet attendus à la barre

Par Guinee360
11 janvier 2018 à 16:42
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C’est une année pas comme les autres qui s’ouvre pour les autorités administratives de Labé. Le Gouverneur Sadou Keita et le préfet El hadj Safioulaye Bah doivent tous comparaître devant le tribunal de première instance, la semaine prochaine.

 

Le 1er comparaîtra lundi 15 janvier en qualité de « témoin clé » dans le procès annoncé du Colonel Issa Camara et compagnie qui avaient semés la terreur à Mali les 17 et 18 juin 2016. « J’ai été saisi par le tribunal militaire, le procureur en personne m’en a parlé, il a agit en sa qualité. Je dis bien que je suis prêt à faire ce témoignage », a confirmé Sadou Keita.

Poursuivi pour entre autres pour abus d’autorité, Safioulaye Bah attendra lui jusqu’au 17 janvier, pour être face au juge. Le préfet répondra à une plainte contre lui, déposée par un opérateur économique du nom d’Elhadj Bhoye Garambé. Avec ce dernier, l’autorité préfectorale tiraille ces derniers temps autour d’une vaste parcelle, située à l’ouest de la ville. La portion de terre appartiendrait à l’État, mais le citoyen revendique mordicus sa propriété.

Le préfet s’est abstenu de tout commentaire sur la plainte dont il fait l’objet. Mais il promet tout de même, de répondre présent au tribunal de Labé mercredi prochain.

Sur l’affaire colonel Issa, au départ 33 militaires étaient inculpés. Après la phase d’instruction, une dizaine a bénéficier d’un non-lieu et les 24 qui ont été renvoyés, seront jugé à partir de ce 15 janvier.

« Vu que tous les 24 militaires qui ont été renvoyés comparaîtront et que plus de 80 seront constitués en partie civile, les audiences prendront des mois », selon une source judiciaire.

L’ex homme fort du camp d’infanterie de Mali et sa bande sont poursuivis pour entre autres, refus d’obéir aux instructions des autorités administratives et militaires, pillage, et destruction d’édifices privés. Le bilan avait fait état de 22 blessés dont certains par balles, des boutiques et magasins pillés puis incendiés, des animaux abattus ; les pertes sont estimées à plus d’un milliard et demi de francs guinéens.

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