Déclenchée le 1er décembre par l’intersyndicale SNE-FSPE, la grève générale et illimitée continue de paralyser le système éducatif. Ce lundi matin, de nombreux élèves erraient sans encadrement autour de plusieurs établissements publics à travers le pays.
Du lycée 1er Mars de Matam au lycée Dr Ibrahima Fofana, en passant par le collège public d’Entag et le lycée-collège de Sonfonia, les élèves ont exprimé leur exaspération face à l’absence répétée de leurs enseignants depuis huit jours.
À Coyah, la grogne gagne désormais le secteur privé : plusieurs écoles commencent à subir les répercussions du mouvement, notamment à Manéah où les cours ont été perturbés ce matin.
À l’intérieur du pays, la mobilisation prend également de l’ampleur. À Kankan, Kindia, Siguiri et Nzérékoré, des groupes d’élèves sont sortis pour exprimer leur colère face à la paralysie continue des cours.
Dans une vidéo amateur largement relayée sur les réseaux sociaux, un enseignant interpelle les autorités. « S’il vous plaît, pour l’intérêt de l’école guinéenne, appelez les grévistes autour de la table. Le Général (Aboubacar Soumah du SLECG, ndlr) a perdu sa base. Il n’a que le nom aujourd’hui. Vous-mêmes, regardez la vraie réalité de la grève », a-t-il déclaré.
L’intersyndicale SNE-FSPE rejette le protocole d’accord signé entre le gouvernement et le SLECG, estimant que les principales revendications des enseignants, dont le Statut particulier, n’ont pas été prises en compte.

