À la veille du mouvement de grève annoncé pour ce lundi 1er décembre, le climat reste particulièrement tendu au sein du corps enseignant. Malgré l’appel du CNOSCG à l’unité syndicale pour défendre l’amélioration des conditions de vie des enseignants, les divisions persistent et le bicéphalisme syndical continue d’alimenter les tensions.
Sur les plateformes de communication en ligne, partisans et opposants à la grève se livrent à une véritable bataille verbale. Les uns affirment que l’arrêt de travail doit être suivi sur toute l’étendue du territoire, tandis que les autres jugent cette option prématurée et inopportune.
« Kankan est fin prêt pour la grève générale et illimitée jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications », écrit un enseignant sur l’un des groupes d’échanges entre éducateurs.
Une prise de position immédiatement contestée : « Les grévistes des réseaux sociaux… On connaît la chanson », rétorque un autre, estimant que les actes doivent primer sur les déclarations. Un troisième renchérit en accusant certains collègues de vouloir « déserter les salles de classe pour aller faire la campagne », qualifiant ces derniers de « businessmen ».
D’autres, au contraire, appellent à une mobilisation sans faille : « Si ce n’est pas de la malédiction, quel enseignant digne refuserait de soutenir une grève légitime visant à améliorer nos conditions de vie et de travail ? Nous avons compris le système, cette fois-ci nous n’allons pas reculer, l’heure de la vérité a sonné. »
Ce discours est aussitôt contredit par une voix opposée : « La malédiction commence lorsqu’on fuit les négociations pour aller semer le désordre dans la rue. Vous voulez faire dérailler nos revendications avec une grève précipitée et inutile. Ça ne marchera pas. »
Un autre enseignant tente d’adopter une position plus nuancée : « Aller en grève est un droit, ne pas y aller est un droit aussi. L’essentiel est de trouver le juste milieu. »
Au fil des échanges, attaques et contre-attaques se multiplient. Une question demeure : ces enseignants se concertent-ils réellement avant d’ouvrir les négociations avec le gouvernement ? Et surtout, partagent-ils tous les mêmes revendications inscrites à l’ordre du jour des pourparlers ?

