En marge de la plénière dédiée à l’examen et à la délibération sur le volet dépenses de la loi de finances rectificative 2025, tenue ce lundi 17 novembre à l’hémicycle du Palais du peuple, les conseillers ont attiré l’attention sur la dégradation préoccupante de plusieurs infrastructures sanitaires du pays, et plus particulièrement de l’Hôpital National Ignace-Deen.
Dans leur rapport, les membres de la commission du Plan, des Affaires financières et du Contrôle budgétaire dressent un état des lieux sans ambiguïté : les structures hospitalières manquent gravement de matériel. Ils signalent ainsi qu’« au niveau des hôpitaux sur l’ensemble du territoire national, il a été relevé un besoin urgent d’ambulances médicalisées, de corbillards, de scanners avec abris et de radios numériques avec abris ».
La situation d’Ignace-Deen apparaît comme l’une des plus critiques. Selon le rapport, « l’état de plusieurs services de l’Hôpital National Ignace-Deen a été pointé du doigt » et « le constat fait état d’une dégradation avancée des infrastructures et un manque criant d’équipements. La morgue, la salle de réanimation et la salle des urgences entre autres manquent d’appareils spécialisés. »
Plus inquiétant encore, l’hôpital ne dispose d’aucun scanner, un équipement pourtant indispensable « au diagnostic dans beaucoup de pathologies ». Le rapport rappelle que le ministère en charge de la Santé évoque, depuis 2022, l’inscription d’Ignace-Deen dans un programme de rénovation. Cependant, il est relevé qu’« aucune intervention significative n’a été réalisée depuis près de 4 ans. Cette inaction, dans un contexte où les populations continuent de souffrir et où des pertes en vies humaines sont couramment enregistrées, est inadmissible. »
Face à cette urgence, le CNT exige des mesures rapides. Dans l’attente du démarrage annoncé du chantier de rénovation globale, il recommande l’élaboration sans délai « d’un plan de rénovation et d’équipement des services identifiés comme prioritaires. Les prévisions budgétaires nécessaires ont été arrêtées pour permettre la mise en œuvre de ces mesures dès le premier trimestre 2026. »
Le Conseil National de la Transition invite le ministre du Budget ainsi que celui de la Santé à accorder une attention particulière à cette recommandation et en assurer la réalisation effective.

