Le 12 février à Addis-Abeba, en marge du 38e sommet ordinaire de l’Union africaine prévu les 15 et 16 février, l’Algérie a subi un revers diplomatique en échouant à obtenir un siège au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA).
En dépit de ses efforts soutenus pour réintégrer cet organe stratégique dédié à la prévention et à la gestion des conflits sur le continent, Alger n’a pas reçu l’adhésion nécessaire des États membres.
L’Algérie, qui avait longtemps influencé les travaux du CPS de 2003 à 2021, espérait reprendre une place qu’elle considérait comme légitime. Cependant, les tensions diplomatiques récentes entre Alger et certains pays du Sahel ont pesé sur le scrutin, organisé à bulletins secrets.
Ce manque de soutien large au sein de l’instance panafricaine illustre les difficultés actuelles de la diplomatie algérienne à rallier un consensus autour de ses ambitions continentales. Cet échec souligne l’influence persistante du Maroc, qui occupe un siège au CPS depuis trois ans.
Toutefois, une nouvelle élection sera organisée prochainement pour pourvoir le siège convoité. Le CPS de l’UA, composé de 15 membres élus pour des mandats de deux à trois ans, joue un rôle central dans la gestion des crises sur le continent. Sa composition repose sur une représentation régionale équilibrée, avec notamment deux sièges réservés à l’Afrique du Nord.
Par ailleurs, les travaux de la 46e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine ont débuté le 12 février avec la participation du Maroc. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, préside la délégation marocaine à cette session préparatoire du sommet des chefs d’État.
Cette réunion sera marquée par l’élection de cinq membres du CPS de l’UA ainsi que de six commissaires de l’organisation. Elle examinera également le rapport annuel sur les activités de l’Union et de ses organes et préparera les projets de décisions qui seront soumis au 38e sommet de l’UA.


