Le mouvement syndical guinéen a déposé mardi dernier un préavis de grève qui court jusqu’au 17 février prochain.

Si rien n’est fait, le syndicat compte appeler les travailleurs guinéens à observer un mot d’ordre de grève pour exiger, entre autres, la levée des restrictions de l’Internet, le brouillage des ondes et la libération de Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG.

L’Union des forces républicaines (Ufr) apporte son soutien au mouvement syndical guinéen. Les responsables de la formation politique dirigée par Sidya Touré disent partager les préoccupations du syndicat.

“Les revendications qui sont dedans, à l’UFR, nous avons aussi les mêmes préoccupations”, a déclaré Tidiane Conté membre du bureau politique national du parti en assemblée générale ce week-end.

Avec un cœur serré, M. Conté dit n’est pas comprendre l’indifférence des autorités face à la souffrance des travailleurs guinéens.

“Vous avez des enseignants qui ont exécuté leurs tâches, comment se fait-il que pendant plusieurs mois ils ne sont pas payés?”, s’interroge-t-il, avant d’enchaîner sur la même lancée.

“Vous voyez qu’ils ont ajouté le problème de la liberté de la presse, nous sommes d’accord avec eux, nous les accompagnons”.

Face à la menace du mouvement syndical, qui risque de plonger le pays dans une instabilité, Tidiane Conté invite les autorités de la transition à privilégier le dialogue.

“Si on parle, on peut se comprendre. Mais si vous ne dialoguez pas avec des gens qui peuvent faire avancer les choses, vous gouvernez avec arrogance, vous gouvernez avec les armes, vous gouvernez par l’intimidation, la population va se lever. Il faut que les autorités de la transition écoutent le peuple de Guinée sur le plan social et sur le plan politique”.

Par ailleurs, Tidiane Conté, en appelle à la vigilance. Selon lui, la situation que traverse la Guinée ces derniers temps, inquiète la communauté internationale.