Les acteurs politiques du pays sont loin d’être rassurés par les actions du CNRD dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel. Ce, malgré l’adoption le 25 octobre dernier, de la loi sur le RAVEC par le Conseil national de la transition (CNT).

À l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), les responsables sont convaincus que le recensement administratif à vocation d’état civil prévu par les dispositions de cette loi ne résoudra pas la crise. C’est ce qu’a déclaré ce mardi 31 octobre 2023, Cellou Baldé, coordinateur des fédérations UFDG à l’intérieur du pays dans l’émission Mirador sur FIM.

Il regrette le fait que le CNRD est en train de conditionner le retour à l’ordre constitutionnel par la réalisation de ces deux activités.

“Le RGPH4 et le RAVEC, sont des activités qu’il faut sortir de l’agenda de la transition. Ce ne sont pas des actions qui vont concourir à la restauration de l’ordre constitutionnel dans le délai des 24 mois signé avec la CEDEAO”, a déclaré ce responsable de l’UFDG.

Avec toutes les contraintes que cela impose, Cellou Baldé, trouve qu’il est impossible d’établir un fichier d’état civil, d’y extraire un fichier électoral et d’aller aux élections dans moins de 14 mois.

Selon cet acteur politique, c’est une erreur de faire croire aux Guinéens que le recensement administratif à vocation d’état civil vise simplement à doter le pays d’un fichier électoral : “C’est pour permettre à la Guinée, d’être à l’image des pays modernes et d’avoir un système d’identification des personnes physiques fiable et viable. Il faut dire clairement au CNRD que ce RAVEC-là, ne sortira pas un fichier électoral fiable qui nous conduira vers le retour à l’ordre constitutionnel”.

Cellou Baldé se dit favorable à un débat constructif autour du RAVEC. Ce qui, selon lui, permettra à l’UFDG et autres partis, de démontrer la nécessité de sortir cette activité du chronogramme de la transition.