C’est une révélation que vient de faire le Premier ministre guinéen sur TV5 Monde, ce samedi 19 août 2023. En plus des pertes en vies humaines et des dégâts matériels, le Premier ministre a affirmé aussi qu’il y a des cas de viol lors des manifestations en Guinée.
Interrogé sur le motif qui justifierait l’interdiction des manifestations par le Cnrd, Bernard Goumou à martelé qu'”en Guinée la manifestation est synonyme de violence. Imaginez-vous que quand les manifestants sortent dans les rues, ils caillassent les biens publics, s’attaquent aux biens privés, il y a des cas de viol, ils blessent les forces de sécurité. Pour pouvoir maîtriser cela, nous avons dit qu’il n’y a pas de manifestation. Mais tous les partis politiques et les organisations de la société civile peuvent manifester au sein de leur siège”.
Pour rappel, les autorités de la transition guinéenne ont interdit depuis le 13 mai 2022, toute manifestation sur la voie publique jusqu’aux périodes de campagne électorale.
Il faut dire que cette interdiction est relative. Les manifestations pro Cnrd sont tolérées. Tandis que les mouvements de protestation sont réprimés dans le sang notamment sur l’Axe dans les quartiers de Hamdallaye, Bambeto, Coza, Wanindara dans la commune de Ratoma. Pas moins de 24 jeunes y ont été tués par balles depuis l’arrivée du Cnrd au pouvoir, le 5 septembre 2021, selon le Fndc. Les Ong des droits de l’Homme accusent la junte de garantir l’impunité aux forces de défense et de sécurité impliquées dans la répression.