A partir du mois de septembre le processus de retour à l’ordre constitutionnel pourrait connaître un blocus dû au manque de financement, si les autorités de la transition ne parviennent pas à trouver une solution. Le leader de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) explique la raison et souligne la nécessité pour le Cnrd à réfléchir sur une solution.
Dans un entretien accordé à notre rédaction ce mercredi 09 août 2023, Bah Oury estime qu’il y a eu un “léger malentendu” sur les sources de financement du processus électoral. Selon lui, les autorités de la transition n’ont pas réussi de manière plus efficace à faire prévaloir leur point de vue au niveau d’une partie de l’opinion internationale et cela peut impacter “négativement” la prise de décisions des partenaires.
« D’après certaines déclarations gouvernementales, la CEDEAO avait promis de mobiliser la communauté internationale pour le financement, or cela tarde à se matérialiser », souligne l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.
Bah Oury estime que le processus se déroule bien jusque-là, mais il previent que dans les mois à venir il faudrait engager des investissements important dans le processus, hors l’argent n’est pas disponible.
« Sur le déroulé du chronogramme je suis d’avis avec le gouvernement jusque là, mais à partir du mois de septembre jusqu’en octobre, il y a des investissements importants qu’il faudrait déclencher et cela nécessite plus de deux mille milliards de francs guinéens, soit deux cents millions de dollars pour obtenir les kits et le reste. C’est à ce niveau que le bât blesse », déplore-t-il.
Pour éviter un glissement du calendrier de la transition, Bah Oury préconise au CNRD de réfléchir et envisager une autre possibilité. « Surtout par rapport aux financements des mesures qui doivent avoir lieu au courant de cette année à savoir : finaliser le fichier électoral ».