Malgré la suspension des manifestations pour le mois de juin par les forces vives de Guinée, l’antenne belge des forces vives ne compte pas baisser les bras. Elle appelle à une manifestation patriotique ce dimanche 4 juin 2023 à Bruxelles. Lors de son intervention dans l’émission “Mirador” ce vendredi 2 juin 2023, Aliou Baldé, coordinateur adjoint des forces vives de Belgique, a expliqué les objectifs de cette mobilisation.
« La principale raison de cette manifestation est de dénoncer la répression sanglante des manifestations pacifiques et d’exiger l’ouverture d’une enquête afin de retrouver, juger et condamner les auteurs des assassinats des manifestants pacifiques. Nous demandons également l’arrêt des poursuites judiciaires fantaisistes contre les leaders socio-politiques, ainsi que l’instauration d’un cadre supervisé par la CEDEAO et le rétablissement du droit de manifester », a-t-il expliqué.
Interrogé sur la décision de maintenir la manifestation malgré la suspension des forces vives de Guinée, Aliou Baldé a répondu : « La suspension des manifestations par les forces vives de Guinée n’a pas pour but de faciliter les choses pour la junte. Elle vise plutôt à alléger la vie des citoyens guinéens, notamment ceux qui se rendent à La Mecque et les élèves en période d’examens. Cependant, notre situation en Belgique est différente. Nous continuons donc notre combat de notre côté. Nous pensons que c’est une opportunité. Récemment, nous avons déjà annulé une manifestation en pensant que les choses allaient changer, mais malheureusement, elles ne l’ont pas fait, notamment lorsque notre collègue Ibrahim Diallo a été empêché de voyager. Cette fois-ci, nous ne nous laisserons pas faire ».
Il a ensuite souligné l’importance de respecter les principes et les droits fondamentaux, même en cas de prise de pouvoir par un coup d’État : « La Guinée est un pays comme les autres, et il existe des règles et des principes à respecter, même en cas de prise de pouvoir par un coup d’État. Si les droits minimums ne sont pas respectés, il est de notre devoir d’attirer l’attention des décideurs du monde pour leur signaler que la junte a changé de cap. Nous assistons à des actes de violence perpétrés contre des enfants et des nourrissons de six mois, à l’emprisonnement d’innocents. Il est temps d’agir ».