Le Ministre guinéen de la justice a réagi ce jeudi 23 mars au rapport des États-Unis qui accable la Guinée sur la situation des droits de l’homme dans le pays.
Dans le document publié mercredi, le département américain dénonce la détention prolongée sans procès des acteurs politiques et de la société civile ainsi que des anciens dignitaires du régime Condé.
Alphonse Charles Wright, qui déplore les commentaires des uns et des autres sur ce rapport, affirme que les droits de l’homme se portent plutôt mieux en Guinée depuis l’avènement du CNRD au pouvoir.
Selon le garde des Sceaux, Colonel Mamadi Doumbouya fait de la promotion des droits de l’homme et des citoyens une priorité dans la gestion de la transition.
« En tant que représentant du département de la justice, en choix de question des droits de l’homme, je crois que depuis l’avènement du comité national du redressement de développement du 5 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya n’a cessé d’affirmer clairement sa volonté pour l’effectivité des droits de l’homme en Guinée. Vous conviendrez avec moi, que la promotion et la protection des droits de l’homme, de tous les guinéens, et de toutes les personnes vivantes sur le sol guinéen, sont au centre de la politique du président de la transition. Cette volonté se traduit dans tous les documents stratégiques élaborés par le président, notamment dans la Charte de la transition, qui constitue le pilier même de cette phase de transition dans lequel nous sommes. En tant que membre du gouvernement, nous avons dit au président de passer forcément par la consolidation des acquis et des corrections des points d’amélioration notamment lié au respect des engagements internationaux de notre pays. Un engagement souvent exprimé clairement par moi en tant que chef du département des questions de droit de l’homme ».
Chaque année, le département américain fourni des rapports en matière des droits de l’homme et des travailleurs de 198 pays dont la Guinée. Celui de cette année, sort complètement du contexte selon Alphonse Charles Wright qui dit vouloir en tant que ministre en charge des droits de l’homme, replacer les choses dans leurs contextes.
« Je tiens à vous dire que le rapport établi par les États-Unis, il est mis au conditionnelle, ce qui ramène à dire qu’il n’y a aucune certitude de vérité dans ce rapport. Si vous regardez dans la publication de Guineenews, c’est mentionné ‘’ la Guinée épinglée ’’ et on prend le bout du rapport pour citer les problèmes d’assassinat illégaux et autre. Un peu plus loin dans le rapport, il est indiqué que ‘’les membres des forces de sécurités auraient commis des abus’’, nous parlons au conditionnelle là, parce qu’un rapport établi et fait sur la base des informations, sauf ces informations sont prises au conditionnelle (…) », précise-t-il.
Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, des efforts ont été fournis dans le cadre de la promotion des droits de l’homme en Guinée insiste Charles Wright, qui fustige par ailleurs un rapport fait sur la base des éléments qui ne tiennent pas compte de la réalité du moment.
« Pour nous ce n’est pas ce rapport qui pose problème. Si vous regardez l’examen périodique, la Guinée doit être évaluer par le conseil de l’ONU sur la base des informations actualisées, qui tiennent compte de la promotion des droits de l’homme réalisé dans le pays, que de se baser sur des informations antérieures, non actualisées, misent au conditionnelle, tirer sur la base des rapports qui ne tiennent pas. En conclusion, ce rapport obéit à un processus classique. Les États-Unis n’ont jamais épinglé la Guinée, il faut que cela soit rectifier », suggère le garde des Sceaux.